Lauréat en 2009 du Prix Mottart de l’Académie Française pour son récit Le Dernier Dimanche, auteur en 2010 des truculentes Minutes pontificales sur le préservatif, Gaspard-Marie Janvier publie cette année un premier roman d’aventures porté par le vent du large, dans les pages duquel résonnent chants de pub, cris d’abordage et jurons empruntés au gaélique.
Gaspard-Marie Janvier ne manque pas d’air : il invente ni plus ni moins un roman dans le roman si fameux de Stevenson, L’île au trésor. Sélectionné pour le Goncourt 2012, ce texte jubilatoire joue des conventions du roman d’aventures avec un subtil mélange de conviction et d’ironie. Un bonheur pour les amateurs du genre, qui se régaleront des clins d’œil sans renoncer au plaisir vivifiant des combats de haute mer.
- Quel trésor ! (Fayard, 2012)
- Les Mystères de Jésus. Recueil pascalien (Fayard, 2011)
- Le Dernier Dimanche (Mille et une nuits, 2010)
- Minutes pontificales sur le préservatif (Fayard, 2010)
- La Deffence, et Illustration de la Langue Françoyse (Fayard, 2010)
- Le Dernier dimanche (Fayard, 2009)
- Rapide essai de théologie automobile (Fayard, 2006)
En réglant ses affaires de succession, David Blair, dernier rejeton d’une lignée d’éditeurs écossais,croit trouver un trésor capable de sauver la maison familiale de la faillite : la carte soi-disant dessinée par Stevenson et son beau-fils un jour de 1881, qui avait servi de support à la célèbre Île au trésor, mais fut égarée, à la grande colère, un peu disproportionnée, de son auteur. Tandis que les experts
se penchent sur ce document plus énigmatique qu’il n’y paraît, David, artiste raté, écœuré de comptes paternels, met le cap sur les Hébrides pour prendre l’air. Il accoste à Farà, une île minuscule au plus fort de l’ouest, où vit un petit monde qui le séduit aussitôt : l’aubergiste « au charme sinueux », l’aviateur français atterri là par jour de panne de moteur, le curé pêcheur à la mouche, et bien d’autres, tous dotés d’un vigoureux talent pour les histoires. Il ne soupçonne pas que l’évocation de la carte va réveiller chez ses nouveaux amis, nourris de récits de naufrage et d’esprit de revanche, la promesse fabuleuse des trésors enfouis de l’Invincible Armada. Aux enchères, l’intérêt pour la pièce d’un milliardaire de l’informatique et celui du conservateur du patrimoine semblent confirmer leurs lubies. David se trouve embarqué malgré lui dans une aventure comme on n’ose plus en imaginer
dans notre monde cerné par les satellites, sanglé par les contraintes économiques et les normes sécuritaires.
Revue de presse :
- "Gaspard-Marie Janvier fait partie de ces romanciers qui, en France, opposent la fiction à l’autofiction. On sent chez Janvier une volonté d’y aller à fond dans l’aventure, un peu comme les comédies de Frank Capra où tout est bon pour la comédie." L’Express
- "Moraliste facétieux, Gaspard- Marie Janvier nous enseigne que le plus précieux des trésors n’est ni sonnant ni trébuchant et qu’il pourrait bien se trouver dans un petit pub des Hébrides, une pinte de bière ambrée à la main, à écouter des fables qui font prendre de l’altitude à l’imagination." Le Nouvel Observateur
- "Avec ce roman plein de vie, d’enthousiasme, d’humour et de poésie, Gaspard-Marie Janvier rappelle une vérité toute simple : n’ayez pas peur de vous perdre dans les rêves, ils sont le sel de la vie et vous ramèneront toujours à bon port." Marianne
- "Une entreprise qui rappelle forcement la vivacité à l’œuvre chez Véronique Ovalde ou chez Patrice Pluyette, qui eux aussi font naître un monde par des voix et par leur langue. Comme eux, Gaspard-Marie Janvier fait partie de ces romanciers qui, en France, opposent la fiction à l’autofiction." Lire