Mohamed Nedali, pour qui la lecture constitue un outil de lutte contre toute forme d’extrémisme, est considéré comme l’une des plus belles plumes parmi la nouvelle génération d’écrivains marocains d’expression française. Dans ses livres, il s’intéresse au destin des gens ordinaires de son pays face aux problèmes sociaux, politiques, religieux mais aussi culturels. Malgré la noirceur de ses sujets, les livres de Mohamed Nedali sont pleins d’humour.
Né en 1962, il a fait ses études secondaires au Maroc avant de compléter sa formation en France avec une licence de lettres. Professeur de français depuis 1985, il enseigne au lycée de Tahannaoute dans le Sud marocain. Il publie en 2003 son premier roman, Morceaux de choix (Le Fennec), récit d’apprentissage du jeune Thami, devenu apprenti-boucher malgré l’opposition de son père, pour lequel il a reçu en 2005 le Prix du Grand Atlas, prix marocain décerné par l’ambassade de France et présidé par J.M.G. Le Clézio.
Triste jeunesse, paru aux éditions de l’Aube, a reçu le Prix Mamounia 2012 qui promeut la littérature marocaine d’expression française. Pour ce cinquième roman, l’écrivain porte, comme le titre l’indique, un regard lucide sur une jeunesse désabusée. Saïd, Younes et Houda, jeunes diplômés de Marrakech, se trouvent confrontés à la dureté de la réalité quotidienne. Désenchantés, ils doivent faire face au chômage et à la violence de l’autorité sur fond d’amour déçu. Mohamed Nedali dresse ainsi un portrait saisissant du Maroc moderne et de ses contradictions.
Bibliographie :
- Triste Jeunesse (L’aube / Le Fennec, 2012)
- La Maison de Cicine (L’Aube, 2011)
- Le Bonheur des moineaux (L’Aube, 2009)
- Grâce à Jean de la Fontaine (Le Fennec, 2004)
- Morceaux de Choix (Le Fennec, 2003)