Valérie Zénatti se consacre depuis 2004 à l’écriture et à la traduction, après avoir été journaliste et professeure d’hébreu. Elle se nourrit, dans ses textes, de son histoire d’exil, de sa quête d’identité et de son difficile apprentissage de l’hébreu, à treize ans, lorsqu’elle quitte la France pour Israël, où elle passera son adolescence. La découverte de cette langue lui est alors un refuge, dont elle ne cesse d’explorer toutes les facettes à la fois dans son travail romanesque et dans ses traductions.
Valérie Zénatti publie d’abord de nombreux ouvrages pour la jeunesse, pour la plupart inspirés de son histoire personnelle. Quand j’étais soldate (2002), retrace le quotidien d’une jeune israélienne obligée de faire son service militaire. Dans Une bouteille dans la mer de Gaza (2005), elle place de nouveau l’argument de son récit en Israël, mais cette fois-ci à Gaza, au cœur du conflit israélo-palestinien. Distingué par plusieurs prix, adapté en film en 2012 par Thierry Binisti et mis en scène pour le festival d’Avignon en 2018, ce livre connaît un grand succès. Son premier roman pour adultes En Retard pour la guerre (2006) la fera découvrir du grand public et sera à son tour adapté pour le cinéma en 2009, par Alain Tasma. En 2014 son roman Jacob, Jacob explore l’histoire d’un séfarade pied-noir et de sa famille pendant la seconde guerre mondiale, puis pendant la guerre d’Algérie. Il sera salué par, entre autres, le prix du livre Inter. Elle est actuellement en train d’écrire une série pour Canal+.
En parallèle, Valérie Zénatti traduit de l’hébreu en français plus d’une dizaine de livres de son ami Aharon Appelfeld, grand romancier et poète israélien du XXème siècle. Elle lui consacre un récit, Mensonges, en 2011, qui retrace l’histoire de leur rencontre. À la mort de l’écrivain, elle entreprend de suivre ses traces, de Paris à Tel Aviv, jusqu’à sa ville natale en Ukraine, pour que continue de résonner sa voix. Elle raconte ce pèlerinage dans son dernier ouvrage : Dans Le Faisceau des vivants (janvier 2019, L’Olivier). Lieu de la construction du deuil, de l’apprivoisement du silence, ce récit dessine surtout un poétique hommage à leur amitié.
Elle nous fait l’honneur en 2019 d’être la marraine du concours de nouvelles, et propose aux jeunes de prendre leur élan en continuant l’un des deux incipiti qu’elle leur propose.
Photos : ©Hannah Assouline
Bibliographie
Romans, récits :
- Dans Le Faisceau des vivants (Éditions de l’Olivier, 2019)
- Jacob, Jacob (Éditions de l’Olivier, 2014)
- Mensonges (Éditions de l’Olivier, 2011)
- Les âmes soeurs (Éditions de l’Olivier, 2010)
- En retard pour la guerre (Éditions de l’Olivier, 2006)
Romans jeunesse :
- Demain la révolution (École Des Loisirs, 2013)
- Une bouteille dans la mer de Gaza (École Des Loisirs, 2005)
- Jonas, poulet libre (École Des Loisirs, 2004)
- Demain la révolution (École Des Loisirs, 2004)
- Quand j’étais soldate (École Des Loisirs, 2002)
- Le secret de Miicha (École Des Loisirs, 2002)
- Fais pas le clown , papa ! (École Des Loisirs, 2001)
- Koloïsh mielnick s’en va en guerre (École Des Loisirs, 2000)
- Une montre pour grandir (École Des Loisirs, 1999)
- Une addition, des complications (École Des Loisirs,1999)
Traductions de l’hébreu de Aharon Appelfeld :
- Floraison sauvage (Éditions de l’Olivier, 2005)
- Histoire d’une vie (Éditions de l’Olivier, 2004)
- L’amour soudain (Éditions de l’Olivier, 2004)