ÉCRIVAINS VOYAGEURS

Riche moisson ! Avec un grand prix Nicolas Bouvier : Catherine Poulain,
auteur du Grand Marin (L’Olivier) : un événement littéraire. Ted Conover
nous fait partager le quotidien des hoboes américains d’aujourd’hui, Au fil
du rail (Les éditions du sous-sol). Paule Constant nous livre un roman
lyrique et puissant sur les rives du fleuve Ebola (Des chauves-souris, des
singes et des hommes, Gallimard), Julien Delmaire nous propose un
« road book » sur les pas de Benoît, vagabond céleste (Frère des astres,
Grasset). Christian Garcin retrace le destin de Jeremiah Reynolds, le
premier à poser le pied sur le continent antarctique (Les Vies multiples de
Jeremiah Reynolds, Stock). Christine Jordis nous entraîne en Corée, sur
les pas du calligraphe Chusa (1786-1856) (Paysage d’hiver, Albin Michel).
Gilles Lapouge propose un délicieux Gilles Lapouge en toute liberté (Le
Passeur), mais quand n’est-il pas en liberté ? Reif Larsen ose un roman
jubilatoire sur… les tribulations d’un enfant noir né de parents blancs (Je
m’appelle Radar, Nil Éditions). Eugène Nicole a fait des Îles Saint-Pierreet-
Miquelon le territoire de ses rêveries (Le Silence des cartes, L’Olivier).
Bernard Ollivier boucle les 3 000 km qui manquaient à son aventure sur
la route de soie (Longue marche, suite et fin, Phébus). Sylvain Pattieu
nous livre un « roman pirate » de très haute volée (Et que celui qui a soif,
vienne, Le Rouergue). Olivier Bleys nous propose coup sur coup Discours
d’un arbre sur la fragilité des hommes et L’art de la marche (Albin Michel).
Mariusz Wilk propose un magnifique voyage immobile dans sa maison de
l’Oniegoi (La Maison du vagabond, Noir sur Blanc). Marc Trillard revient
avec un beau roman, dans un Cambodge où les plus terrifiants fantômes
restent vivants (L’Anniversaire du roi, Actes Sud). Olivier Weber a franchi
bien des frontières en 25 années de reportages : jamais le monde n’avait été
aussi fermé qu’aujourd’hui (Frontières, Paulsen).