- Koudelka Shooting Holy Land © Gilad Baram
Koudelka est une légende, un de ces photographes connus dans le monde entier et dont la simple évocation suffit à suggérer le voyage et une forme de nomadisme qui est l’ADN de son œuvre.
Né en Moravie en 1938 en Moravie (Tchécoslovaquie), il quitte son pays en 1970, peu après l’invasion de Prague par les chars soviétiques, et entame une longue série d’exils. Londres, puis la France. Exil intérieur. Exil de la langue, mal à l’aise autant en anglais qu’en français : « On ne revient jamais d’exil. »
Sa série “Exils”, réalisée dans les années 70 et 80, période où le photographe de l’agence Magnum parcourait l’Europe avec pour seules commandes celles qu’il se fixait lui-même. Sans sensationnalisme, Koudelka s’intéresse aux animaux, à des gens et à des lieux souvent anonymes et parvient à rendre compte d’un exotisme invisible au quotidien.
Josef Koudelka a reçu le prix Nadar (1978), le Grand Prix national de la photographie (1989), le Grand Prix Cartier-Bresson (1991), le Prix international de la photographie de la fondation Hasselblad (1992) et la médaille du Mérite de la République tchèque (2002). En 2012, il a été nommé commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture.
Aujourd’hui, il publie la troisième version d’Exils, son ouvrage le plus singulier, le plus important aussi, peut-être. C’est un fort volume à l’italienne, rythmé en sept séquences – la première n’en comportait que cinq – qui ne sont pas vraiment des chapitres et que, contrairement à ses autres livres, on ne peut résumer en une thématique. Réédité chez Xavier Barral, son travail est également exposé jusqu’au 22mai au Centre Pompidou.
Bibliographie
- La Fabrique d’exils (Editions Xavier Barral, 2017)
- Exils (Delpire Éditeur, 2015)
- Koudelka - Gitans (Delpire Éditeur, 2011)
- Chaos (Éditions Delpire, 2005)