Auteur d’une dizaine de romans et d’essais récompensés de nombreux prix, Vladimir Vertlib est également traducteur et collabore à des revues littéraires.
Né à Saint-Pétersbourg (à l’époque Léningrad) dans une famille juive russe, il émigre avec ses parents et vit successivement en Israël, en Italie, aux Pays-Bas et aux États-Unis avant de s’installer en Autriche en 1981. Son œuvre est ainsi profondément marquée par les thèmes de l’exil et de l’identité, du déracinement, de l’entre-deux culturel. Ses romans, sans nier la réalité, évitent le tragique grâce à son style précis et ironique, ainsi que son goût pour le tragicomique. Aussi passionnants que divertissants, d’une structure narrative recherchée sans pour autant perdre le lecteur, ils sont souvent qualifiés de « grands romans russes. »
Il s’est fait connaître en France avec la parution en 2016 de son quatrième roman, L’étrange mémoire de Rosa Masur, dont la traduction par Carole Fily a été récompensée du Prix Pierre-François Caillé 2017. A travers les souvenirs - plus ou moins arrangés - de Rosa Masur, vieille Juive russe installée en Allemagne, il retrace avec brio et un humour grinçant l’histoire du XXème siècle et l’antisémitisme qui l’a accompagné.
Il signe cette année Lucia et l’âme russe, l’histoire tragicomique de Lucia Binar, vieille dame viennoise, partie en quête d’une employée d’un centre d’appels des services sociaux de la ville qui lui a répondu de manger des biscottes en attendant le retour de ses repas chauds la semaine suivante. Une critique acerbe et pleine d’humour d’une ville au bord de la crise de nerfs, entre racisme, gentrification et politiquement correct.
Le site de l’auteur (en allemand).
Bibliographie
- Lucia et l’âme russe (Métailié, 2018)
- L’étrange mémoire de Rosa Masur (Métailié, 2016)