Des auteurs à découvrir

Un espace-monde en français

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Gaël Octavia © Francesca Mantovani / Audrée Wilhelmy © Sandra La Chance / Yahia Belaskri © GLN

Retrouvez leur programmation individuelle dans la rubrique invités du site internet.

Avec L’affaire Mayerling (Rivages), Bernard Quiriny, maître incontesté du fantastique belge, imagine comment le rêve de béton d’une résidence de haut standing se referme sur ses habitants, bien décidée à les exterminer tous. Carl de Souza, un des grands romanciers francophones de l’Océan Indien, nous raconte dans L’Année des cyclones, sur trois générations, le destin d’une famille emportée par le souffle de l’Histoire, les passions et les sacrifices. Pierre Sautreuil, jeune journaliste correspondant en Ukraine en 2014 croise la route de Youri Beliaev, un ancien flic mafieux d’extrême droite. Il publie Les guerres perdues de Youri Beliaev (Grasset), un récit épique, burlesque et terrible qui nous fait découvrir une Russie qui ne s’est jamais remise de la chute du Bloc soviétique.

Yahia Belaskri publie Le Livre d’Amray (Zulma), une charge ardente contre un régime autoritaire, un chant vibrant d’amour et d’espoir pour une terre qui n’est jamais nommée, une Algérie rêvée et rendue à la vie. Kossi Efoui est un passeur de frontières, qui, s’il écrit l’Afrique, ne veut pas être “assigné à résidence littéraire”. Cantique de l’acacia (Seuil) est un hymne au courage de vivre, porté par trois générations de femmes en révolte dans l’Afrique d’aujourd’hui. Le Belge Thomas Gunzig publie La vie sauvage (Au Diable Vauvert), un roman d’amour lyrique et cruel sur l’histoire d’un gamin perdu qui a grandi dans la jungle. Retrouvé à 16 ans, ramené à sa famille, il va découvrir la civilisation, et tout mettre en œuvre pour s’en échapper…

Depuis toujours de l’aventure d’Étonnants Voyageurs, Dany Laferrière revient cette année avec un surprenant «  roman dessiné  », à mi-chemin entre le carnet de croquis et le roman (Autoportrait de Paris avec chat, Grasset). Un vrai bonheur. Incisive, percutante, Kettly Mars est de cette génération d’auteurs haïtiens qui portent un regard sans complaisance sur leur île. L’Ange du patriarche (Mercure de France) est un thriller vaudou à couper le souffle. Figure majeure de la nouvelle poésie haïtienne, James Noël publie Belle merveille (Zulma), un premier roman lumineux, au ton lucide et ironique sur l’aide internationale. Dramaturge, réalisatrice, peintre, Gaël Octavia marque le renouveau de la littérature martiniquaise. Son premier roman La fin de Mame Baby (Gallimard) croise les voix de quatre femmes, entre hésitations, secrets effleurés et mémoires qui flanchent, pour tisser une histoire profondément humaine.

Le Togolais Sami Tchak aime faire valser les tabous. Il entretenait avec son père forgeron un dialogue qui a duré jusqu’au décès de ce dernier en 2003. Parce qu’il continue à entendre sa voix, à percevoir ses mots et sa sagesse, il lui a dédié son dernier livre Ainsi parlait mon père (Jean-Claude Lattès). Avec Le corps des bêtes (Grasset), la Québécoise Audrée Wilhelmy signe un livre puissant, l’histoire de Mie qui s’évade en empruntant le corps et l’esprit des animaux qui l’entourent et attend que son oncle Osip l’initie aux mystères du corps…