Manga : littéralement « image dérisoire ». C’est vers 1814 que le célèbre peintre et graveur japonais Katsuhika Hokusaï (1760-1849) lança ce mot, pour une série de caricatures grotesques représentant divers personnages de son « encyclopédie visuelle » qui fut dès lors appelée « Hokusaï manga ». Depuis le manga a conquis le monde. Bandes dessinées bon marché, séries pour la télévision, films d’animation : suscitant d’abord réactions indignées, censure, le genre s’impose aujourd’hui par des oeuvres majeures, d’une inspiration graphique somptueuse.
L’exposition Moebius-Miyazaki, à Paris, a pour beaucoup été une révélation. De la proximité des univers de ces deux grands créateurs — de la manière aussi où ils touchent tous deux aux grandes structures mythologiques universelles.
Une nuit complète donc, à l’Auditorium, le 6 mai, pour découvrir – ou reparcourir — sur grand écran cet univers fascinant dans sa diversité. Avec quelques chefs-d’oeuvre du genre ! Jugez plutôt : Mon voisin Totoro et Le voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki, et Cow boys Be Bop de Shinichiro Watanabe. Et un beau cadeau, en ouverture à 21h00 : en avantpremière française, Cossette No Shouzou, de Akiyuki Shinbo.
Cette nuit manga sera précédée, en journée, par la projection de quatre documentaires : Ghibli ou le mystère Miyazaki, puis "La rencontre Moebius- Myazaki" (salle Maupertuis, le 5 à 17h00 et 18h00) ; "E Generation", puis le making off de Princesse Mononoké (salle Maupertuis, le 6 à 17h00 et 18h00).