- © Sophie Daret
Homme de l’ombre du cinéma depuis plus de dix ans, c’est en 2011 que Frédéric Petitjean fait irruption sur le devant de la scène avec son premier roman La route des magiciens, qui le révèle comme un auteur de grand talent.
Convaincu par son éditrice de transformer "Les Dolce", au départ prévu comme scénario de long métrage, en roman, c’est finalement à une trilogie complète que Frédéric Petitjean donne vie. Mêlant l’univers de la magie au thriller politico financier, l’histoire pétille d’inventivité. Terrés dans une bicoque décrépite de Brooklyn, les 5 membres de la famille Dolce, derniers représentants de la lignée des magiciens, tentent de se fondre dans la masse de leurs contemporains, tandis qu’une clique de traders-sorciers travaille à réduire l’humanité en servitude... Ce premier tome est si bien mené que l’on a du mal à le qualifier d’ouvrage « jeunesse » : certains murmurent que les Dolce pourraient bien prendre la relève d’Harry Potter...
Parti à l’âge de 25 ans aux Etats Unis, Frédéric Petitjean met très tôt son imagination débordante au service des plus grands studios de production américains. Parmi ses réalisations les plus remarquables, il a scénarisé les dialogues de Shrek et certains effets spéciaux de Matrix… De retour en France depuis 2006, il se consacre essentiellement à l’écriture de scenarios : celui de Mme Irma pour Didier Bourdon et du tout récent Nos plus belle vacances, co-écrit avec Philippe Lellouche.
On sent chez Frédéric Petitjean un certain sens de l’ « entertaining » à l’américaine : un trailer (extrait vidéo) réalisé pour le premier tome du livre, un blog tenu par son personnage principal, et déjà le résumé des deux tomes à venir, de quoi faire saliver les lecteurs ! Quant à son écriture, elle s’avère d’une efficacé redoutable : après un démarrage en douceur, le rythme du récit s’accélère et le lecteur se retrouve pris dans la toile d’une histoire qui ne lui laisse aucun répit.
- interview de Frédéric Petitjean :
- La route des magiciens (Don Quichotte, 2011)
Présentation de La route des magiciens :
Les aventures de la dernière famille de magiciens au monde.
New York, 2011. Un groupe de sorciers, dirigeant un trust financier et immobilier qui entend s’approprier les sous-sols de la planète, développe l’idéologie d’un âge d’or à venir pour l’usage exclusif d’une élite. Ce projet impitoyable suppose la mise en servage de l’humanité ordinaire.
L’humanité en question, imbue de technologie, de fiction bas- de-gamme et de consommation effrénée, est loin de se douter de la menace qui la guette. Et que ferait-elle, de toute façon, face aux pouvoirs occultes et financiers accumulés par ses ennemis ?
Seuls des êtres très particuliers, dont l’existence remonte à la nuit des temps, seraient en mesure de s’opposer au sombre dessein de la Fondation 18 : ce sont les magiciens. Manque de chance, persécutés par les sorciers des siècles durant, alors même que leur réunion est nécessaire pour déployer un pouvoir égal à celui de leurs ennemis, ils ne sont plus qu’une poignée de par le monde. Cinq exactement.
Une famille : les Dolce.
Cette lignée de magiciens, pour échapper à la traque dont elle se sait victime, tente depuis des années de se fondre dans le paysage urbain et vit pour l’heure dans une bicoque décrépite de Brooklyn. Le grand-père est à la retraite, le père et la mère exercent des professions passe-partout et les adolescents vont à l’école. C’est la fin d’un monde : ne restent, du savoir et de la sagesse séculaires dont la famille était dépositaire, qu’une identité et un roman familiaux problématiques – les enfants préféreraient en effet avoir une vie comme les autres –, et des bribes lacunaires, vu que l’aïeul, véritable bible des âges passés, n’a plus toute sa tête.
Ainsi les Dolce vivoteraient-ils encore, à l’abri et inconscients des enjeux planétaires qu’engage leur existence, si la cadette, Léamédia, n’avait fait un caprice le jour de ses onze ans et utilisé ses pouvoirs magiques à mauvais escient. Au terme d’un rituel initiatique accompli par son aïeul, la voici capable de convoquer le flux magique des quatre autres membres de la famille et d’agir à distance sur la matière. Son premier tour, malheureusement, provoque dans New York un gigantesque happening, immédiatement relayé sur les télévisions et les réseaux sociaux. La famille doit dès lors décamper sans tarder, reprendre la route, l’errance, sans autre but que de se faire oublier et de survivre en se terrant.
Note de l’éditeur : Un roman d’aventures dans la lignée des road movies, qui prend la forme d’un thriller politico financier. Une comédie dramatique familiale rendue hilarante par les pouvoirs étonnants des magiciens. Un roman initiatique mettant en scène le drame de la connaissance, de la mémoire et de la filiation.
Revue de presse :
« Scénariste pour le cinéma, Frédéric Petitjean prouve qu’il existe bien un après-Harry Potter : avec une écriture expressive et un ton moderne, il crée une atmosphère originale et ménage un suspense aux petits oignons. On attend avec impatience les deux prochains épisodes de cette trilogie », l’Express
« Avec beaucoup d’humour et d’ébouriffantes trouvailles, Frédéric Petitjean signe un roman d’une intelligence et d’une finesse jubilatoires. Depuis Harry Potter, on avait rarement été ainsi ensorcelé », Le Figaro