OCTAVIA Gaël

France

La fin de Mame Baby (Gallimard, 2017)

© Francesca Mantovani - éditions Gallimard

Dramaturge, réalisatrice, peintre et aujourd’hui romancière, elle est la figure montante de la littérature martiniquaise. Son premier roman, mention spéciale du prix Wepler 2017, témoigne de sa maîtrise des dialogues et des histoires croisées. Dans un style imprégné d’écriture théâtrale, les voix de 4 femmes se mêlent pour raconter une histoire, dont la vérité se cache derrière des points de vues contradictoires et des mémoires qui flanchent. Et explore des thèmes universels chers à l’auteur : la famille, la mémoire, la violence et l’amitié entre femmes.

Dramaturge, réalisatrice, peintre, Gaël Octavia se révèle aujourd’hui romancière avec la parution de son premier roman chez Gallimard. Son œuvre théâtrale, distinguée par le Prix du meilleur texte francophone ETC Caraïbes et jouée au festival d’Avignon, s’inspire de la société martiniquaise dans laquelle elle a grandit tout en traitant de thèmes universels : la famille, l’amour, la mémoire, ou encore la condition féminine, dont elle a exploré un aspect dans le recueil Volcaniques. Une anthologie du plaisir, dirigé par Léonora Miano.

La fin de Mame Baby, saluée par la mention spéciale du prix Wepler 2017, avait d’abord été écrite comme une conversation, dans un style que Gaël Octavia dit « très imprégné de l’écriture théâtrale ». L’œuvre finale en garde la trace et témoigne de sa maîtrise des dialogues et des histoires croisées. Au sein d’un Quartier à la fois universel et précisément décrit, les vies de 4 femmes s’entremêlent à travers les récits parfois contradictoires de personnages aux intérêts divergeants et à la mémoire vascillante. Gaël Octavia laisse libre court à l’interprétation du lecteur : ce qui importe, dans l’histoire de Mame Baby, ce n’est pas la vérité, mais ce qu’elle nous dit sur la mémoire, sur la violence des hommes et du Quartier, et sur l’amitié entre femmes qui permet d’y faire face.


Le site officiel de Gaël Octavia


Bibliographie

Roman

  • La fin de Mame Baby (Gallimard, 2017)

Poésie

  • A capella des promises et des oubliées (Les filles de Balqis, 2017)

Théâtre

  • Cette guerre que nous n’avons pas faite (Lansman Editeur, 2014)
  • Congre et homard (Lansman Editeur, 2012)
La fin de Mame Baby

La fin de Mame Baby

Gallimard - 2017

Le Quartier est une petite ville de banlieue où se croisent les destins de quatre femmes. Mariette, recluse dans son appartement, qui ressasse sa vie gâchée en buvant du vin rouge. Aline, l’infirmière à domicile, qui la soigne et l’écoute. Suzanne, la petite Blanche, amante éplorée d’un caïd assassiné. Mame Baby, idole des femmes du Quartier, dont la mort est auréolée de mystère. À travers la voix d’Aline, de retour dans le Quartier qu’elle a fui sept ans auparavant, les liens secrets qui unissent les quatre héroïnes se dessinent...
La fin de Mame Baby raconte avant tout, avec finesse, grâce et passion, l’art qu’ont les femmes de prendre soin les unes des autres, de se haïr et de s’aimer.


Revue de presse :

  • « On est surpris par la maturité de ce premier roman détonant, inventif - avec notamment cette « Assemblée des femmes » - au style affirmé, à la narration hypnotique. Quel tour de force ! » (Mohammed Aïssaoui, Le Figaro littéraire)
  • « Ce premier roman de Gaël Octavia, à la construction parfaitement maîtrisée, interroge la suprématie masculine certes – au fondement de la violence du Quartier – mais aussi et surtout les amitiés féminines, leur puissance politique et poétique. » (Elara Bertho, Diacritik)
Volcaniques. Une anthologie du plaisir

Volcaniques. Une anthologie du plaisir

Mémoire d’encrier - 2015

Douze femmes, auteures du monde noir, évoquent le plaisir féminin. Comment s’écrivent aujourd’hui le corps, la sensualité, la sexualité ?

« Volcaniques : une anthologie du plaisir est un ensemble riche. Les nouvelles dévoilent des figures féminines et des environnements variés. Les âges de la femme y sont également divers, ce qui est heureux. Certains textes ébranleront par leur puissance poétique et / ou érotique. D’autres séduiront par le ton, le phrasé, l’humour ou par une capacité analytique qui a su ne pas prendre l’ascendant sur la narration. Bien des femmes se reconnaîtront dans ces pages, d’où qu’elles soient. Quant aux hommes, ils trouveront peut-être la clé du grand mystère que semble être, pour certains, le plaisir féminin. »

Léonora Miano

Collaboratrices : Hemley Boum, Nafissatou Dia Diouf, Marie Dô, Nathalie Etoke, Gilda Gonfier, Axelle, Jah Njiké, Fabienne Kanor, Gaël Octavia, Gisèle Pineau, Silex, Elizabeth Tchoungui, Léonora Miano.


Revue de presse

  • « Chacune à sa façon, ces auteures explorent les multiples facettes du désir avec volupté, quelques touches d’humour et une pointe de lucidité qui épicent agréablement le tout. Et ouvrent de nouvelles dimensions à leurs histoires. » (Le Droit)
  • « Volcaniques offre un regard intéressant sur le rapport des femmes à elles-mêmes, sur la manière dont elles se perçoivent dans le jeu de la séduction, du sexe et de l’amour (quand il y en a). Et aussi riches et variées que soient ces productions littéraires dans les singularités qu’elles explorent et la manière dont elles abordent ces questions liées au plaisir féminin, ces textes ne tendent tous qu’à un but essentiel : l’affirmation de la femme, sa déculpabilisation quant à l’usage qu’elle fait de son corps, son épanouissement, donc. Un engagement ouvertement féministe. » (Ralphanie Mwana Kongo, Le Point)

Cette guerre que nous n'avons pas faite

Cette guerre que nous n’avons pas faite

Lansman - 2014

De retour après une longue absence, le Guerrier s’adresse à sa mère. Il raconte ce jour où il est parti à la guerre, s’arrachant à son confort bourgeois aliénant, pour "devenir un homme". Il raconte le bistrot où il s’est échoué dans un accès de découragement et sa rencontre avec ceux qui devaient devenir ses compagnons d’armes. Et aussi cet homme pas comme les autres, ce mystérieux pacifiste qui se dressait sur leur route, fermement décidé à les empêcher de combattre. Entre deux piques contre sa mère, coupable de soumission et de compromission avec les puissants, le Guerrier explique, finalement, pourquoi il n’a jamais fait la guerre.

Cette œuvre a reçu le Prix du meilleur texte francophone ETC Caraïbes 2013.


Congre et Homard

Congre et Homard

Lansman - 2012

C. a convoqué H. dans un restaurant désert. Une étrange atmosphère de mystère et d’incompréhension préside à cette rencontre. Au lieu de lui expliquer pourquoi il l’a fait venir, H. raconte à C. une histoire bien connue des pêcheurs : sous l’eau, le congre et le homard font bon ménage. Ils ont conclu une association "heureuse et honnête" car ils sont respectivement prédateur et proie d’un même animal, le poulpe. Au fil d’une joute verbale inquiétante et virile, H. découvre le lien qui les unit et le vrai sens de cette "convocation". Du moins le pense-t-il car dans cette pièce à rebonds, rien n’est jamais évident...

Le courage de la liberté

Avec Lola Lafon, Gaël Octavia, Mohamed Mbougar Sarr et Irina Teodorescu - Saint-Malo 2018

Rencontre avec Lola Lafon, Gaël Octavia, Mohamed Mbougar Sarr et Irina Teodorescu. Animé par Christelle Capo-Chichi