Les écrivains contre la censure

Ouverture par Boualem SANSAL

19 mai 2013.
 

Porteurs de libres paroles, ils sont bien souvent les premières victimes de la censure. De censures, il en est d’évidentes, brutales, mais d’autres plus subtiles, presque invisibles. Quelles sont les formes de la censure aujourd’hui, et les moyens de la combattre ? Pour autant, le rêve d’une société « transparente » n’estil pas totalitaire ? L’écrivain a-t-il le droit de « tout dire » ? Le peut-il ? Ou bien n’y a-t-il littérature, justement, que parce qu’il y a de l’indicible ? Le débat sera précédé de la projection du film sur « l’affaire Kravchenko », où une bonne part de l’intelligentsia française se déshonora – pour ne pas oublier que l’exigence de la critique doit s’appliquer d’abord à soi-même et que les intellectuels, loin d’être par essence les hérauts de la liberté, ont été massivement complices des totalitarismes, tout au long du XXe siècle…

Ouverture par Boualem Sansal
Lire le texte : "Les excès de la liberté seront toujours moins graves que les dérives de la censure" (in english also).

Avec la participation au débat de : Yahia Belaskri, Atiq Ahimi, Mark Behr,Mbarek
Beyrouk
, Velibor Colic, Hakan Gunday, Henri Lopes, Julien Mabiala Bissila, Michel Le Bris, Janis Otsiemi, Gary Victor,Serge Bramly, Jean-Marie Blas De Robles, Sorj Chalandon, Maryse Condé,Maylis De Kerangal, Didier Decoin,Gilles Lapouge, Anne Nivat, Patrick Rambaud, Jean Teulé, Olivier Weber,
Pete Fromm, Deon Meyer, Paolo Rumiz, Noo Saro-Wiwa, Nick Stone.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Lettre d’amitié, de respect et de mise en garde aux peuples et aux nations de la terre

Gallimard - 2021

« Pourquoi les humains sont-ils si bêtes ? Pourquoi se laissent-ils traîner par le bout du nez ? Les ânes ont de longues oreilles ridicules par lesquelles ils se font bêtement attraper, mais quand ils ne veulent pas avancer, rien ne peut les forcer à obéir. » Boualem Sansal adresse aux peuples et aux nations de la terre un manifeste athée, plein d’un humour féroce et rageur, pour les appeler à sortir de l’âge des dieux et à entrer dans celui des hommes. L’humanité doit trouver le moyen de résister aux forces qui la détruisent:les religions et leurs sempiternelles pénitences, l’argent tout-puissant, les passions guerrières, ou encore la malbouffe omniprésente sur la planète, symptômes indubitables d’un effondrement des civilisations.Après un rappel des errements et des crimes du passé, le grand écrivain algérien propose une « Constitution universelle » censée servir de base à la République mondiale qu’il appelle de ses voeux, qui fédérerait les peuples et les nations enfin libres.
Il est temps, nous dit-il, de choisir la vie.