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Quand la Méditerranée nous submerge

20 juin 2017.
 

"Ruines" de Koudelka

Plus de 20 pays méditerranéens arpentés depuis 1991, 200 sites archéologiques visités depuis 1991 : une exploration sans précédent ! L’art pour se réapproprier un monde que nous pourrions perdre – où l’esprit oscille entre la raison et la foi, la loi et la liberté. « Un monde dont nous portons en nous les décombres et les espoirs » (Jacques Berque). Transformer les décombres en espoir, c’est ce que Koudelka a voulu réaliser à travers ce voyage exceptionnel.

Méditerranée, l’imaginaire des ruines…

Une rêverie sur le lieu, l’espace, le temps, la lumière… Vestiges d’une culture à l’épreuve de la nature et du temps, les ruines de Josef Koudelka, dessinent un portrait de la Méditerranée. Entre ses pierres résonne toujours la voix des poètes : et nous, quelles traces saurons-nous laisser derrière nous ? Avec Jean-Marie Blas de Roblès qui publie En Lybie sur les pas de Jean-Raimond Pacho, Yahia Belaskri, Hubert Haddad, tous trois du comité de rédaction de la revue Apulée. Suivi du « Ravissement de Palmyre » d’Éric Sarner.

Méditerranée, enjeu des temps présents

Là, qu’on le veuille ou non, se joue notre destin. Mère de civilisations, berceau des monothéismes, la Méditerranée est aujourd’hui le plus grand cimetière marin du monde. Plus de 1 681 attentats revendiqués par Daesh, pour 12 500 personnes tuées rappelle Jean Viard. «  Des jeunes de nos quartiers tuent. D’autres partent se battre en Syrie, embrigadés dans un cyberterrorisme qui est la forme révolutionnaire actuelle de leur désespoir de ne pas vivre. Des migrants et des réfugiés par millions rêvent de traverser la Mer. Comment penser des pistes pour l’action ? Comment entendre la peur des sociétés attaquées ? Y a-t-il une contre-offre politique à construire, de l’humanisme et du droit, mais, aussi de l’intérêt, de la richesse à venir d’un Sud à réinventer ? ». Avec Jean Viard, Michel Agier, Tahar Ben Jelloun, Hakan Günday.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le mariage de plaisir

- 2016

Dans l’islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée pour ne pas être tenté de fréquenter les prostituées. On le nomme « mariage de plaisir ».

C’est dans ces conditions qu’Amir, un commerçant prospère de Fès, épouse temporairement Nabou, une Peule de Dakar, où il vient s’approvisionner chaque année en marchandises. Mais voilà qu’Amir se découvre amoureux de Nabou et lui propose de la ramener à Fès avec lui. Nabou accepte, devient sa seconde épouse et donne bientôt naissance à des jumeaux. L’un blanc, l’autre noir. Elle doit affronter dès lors la terrible jalousie de la première épouse blanche et le racisme quotidien.

Quelques décennies après, les jumeaux, devenus adultes, ont suivi des chemins très différents. Le Blanc est parfaitement intégré. Le Noir vit beaucoup moins bien sa condition et ne parvient pas à offrir à son fils Salim un meilleur horizon. Salim sera bientôt, à son tour, victime de sa couleur de peau.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Revue

Apulée n° 9 - Art et politique

Zulma - 2024

L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.

De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…

Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !

 

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Nouvelles

La mémoire de riz

Zulma - 2011

Un illusionniste aux machineries diaboliques, un taxidermiste fou en passe de reconstituer l’arche de Noé, un prince du désert qui joue aux échecs avec Saint Louis, et toute la pensée du monde gravée sur un grain de riz…
Comme autant d’arcanes majeurs du tarot, ces vingt-deux fictions nous entraînent dans les mondes gigognes de l’esprit, aux prises avec les mystères et les civilisations, sans perdre jamais le fil du labyrinthe du désir et de la folie de vivre. Elles ont valu à son auteur le Prix de la Nouvelle de l’Académie française.


 

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Revue

Apulée n° 9 - Art et politique

Zulma - 2024

L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.

De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…

Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !

 

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Romans

Zamir

Gallimard - 2024

Zamir a six jours lorsqu’une bombe explose à al-Aman, un camp de réfugiés à la frontière turco-syrienne où sa mère l’a abandonné. Il survit, grâce à l’acharnement d’un chirurgien, mais reste défiguré. Élevé par All for All, une organisation humanitaire internationale, il devient un symbole, une image idéale pour collecter des fonds. Jeune adulte, il s’en émancipe pour rejoindre la Fondation pour la Première Paix mondiale et investir un poste clé de négociateur de l’ombre. Partout où un conflit armé est sur le point d’éclater, Zamir se précipite, l’empêche. Il rencontre des ministres, des dictateurs, des terroristes, ne recule devant rien. Pour les forcer à négocier, il les trompe, les fait chanter. Il n’a qu’un seul mot d’ordre : la paix avant tout, quel qu’en soit le prix.
D’une plume alerte et franche, Hakan Günday lève le voile sur la corruption et l’hypocrisie qui se cachent derrière la charité des organisations humanitaires, le cynisme des individus, la façon dont l’Occident lave sa conscience. Dans un monde alternatif qui a tout en commun avec le nôtre, il tire les fils de problématiques contemporaines pour bâtir une fiction palpitante autour d’un personnage inoubliable.

Traduit du turc par Sylvain Cavailles


 

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Essais

La peur des autres : Essai sur l’indésirabilité

Rivages - 2022

La peur des autres – proches ou lointains – se transforme en repli sur soi, souvent en mépris, rejet. Plus encore, elle fonde des politiques. C’est ainsi que naît l’indésirable, image spectrale et effrayante de celle ou celui qui peut être chassé à la frontière, nationale ou urbaine, voire abandonné à la mort.
Il n’y a pas de compromis possible avec ces politiques de la peur et de la haine des autres. Une autre description du monde, un autre horizon des possibles et d’autres imaginaires sont nécessaires pour redonner à chacun et chacune le sens et le courage de la vie commune.

 

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Essais

Le sacre de la terre

L’Aube - 2020

Pour se nourrir à dix milliards sur une seule petite Terre, se vêtir, se chauffer, se déplacer, produire de l’énergie renouvelable, capter le carbone, le travail de la terre redevient chaque jour un peu plus l’avenir de l’Homme, avec la science et l’art. Les objets et leur fabrication ne sont plus le tout de l’humain. Avec la révolution écologique et numérique, la mondialisation, il faut retrouver du sens, du local, du faire-pousser, du territoire, des lieux. Le bio et le local, le soleil et le vent, le sol et les forêts sont nos nouveaux futurs.

Re-naturons la ville et ré-humanisons la campagne, dit Edgar Morin.
Et pour entrer dans ce monde-là, il faut à la fois du conservatisme - celui de l’infiniment petit de millions de savoirs locaux - et du progrès des sciences, des arts et des techniques. Un ouvrage essentiel qui mêle monographies et grande Histoire, sociologie rurale et désirs urbains, combat climatique et besoin de sens. Signé de l’un des meilleurs spécialistes français des questions agricoles et territoriales, cette véritable somme est un plaidoyer pour une urgente révolution écologique.

Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions de l’Aube, Nouveau portrait de la France (2012) et Le triomphe d’une utopie (2015).

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Revue de presse :

 

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Beaux livres

La fabrique d’exils

Xavier Barral - 2017

Distante de l’originale, cette nouvelle édition propose pour la première fois des associations inédites d’images de la série, associées entre elles selon les souhaits de Koudelka. Cet ensemble est enrichit de nombreuses photographies jamais publiées, notamment des autoportraits du photographe.
Le livre, qui accompagne l’exposition éponyme à la Galerie de photographie du Centre Pompidou, recontextualise ce voyage notamment grâce à un texte de Clément Chéroux, commissaire de l’exposition, et un essai de Michel Frizot, historien de la photographie, qui a interviewé Josef Koudelka durant de longues heures à partir de ses carnets de voyage