LAUPIN Patrick

France

5 avril 2018.

Lauréat du prix de poésie Robert Ganzo cette année, il est l’auteur d’une vingtaines d’ouvrages de poésie, prose, philosophie… salué en 2013 par le Grand prix SGDL de poésie. Instituteur, travailleur social, ce passionné de Mallarmé fait de la transmission des mots son cheval de bataille. Son écriture étincelante et harmonieuse "réhabilite la splendeur inégalée d’un partage des mots, véritable instrument de guerre déclarée à toute forme d’exclusion sociale".

 

Patrick Laupin est né en 1950 dans l’Aude, il a passé son enfance dans les Cévennes, dans une famille de mineurs de fond. Il a exercé pendant dix ans le métier d’instituteur et pendant vingt ans celui de formateur de travailleurs sociaux, creusant sans relâche un espace de transmission de la lecture et de l’écriture dans des lieux d’alphabétisation et d’internement, avec des adultes, des enfants et des adolescents en rupture de lien social. Tous ses livres, publiés depuis 1975, témoignent d’une écriture étincelante et harmonieuse qui réhabilite la splendeur inégalée d’un partage des mots. Véritable instrument de guerre déclarée à toute forme d’exclusion sociale, il suffit de se laisser porter par l’appel inimitable qui sourd du déroulement des pages de ses livres pour retrouver le bonheur simple et rare d’être ensemble.
Dans les émissions de France Culture, animées par Colette Fellous, Francesca Piolot, Alain Veinstein, Mathieu Bénézet…les auditeurs ont à maintes reprises salué la douceur de cette passion pleine et attentive à une vérité expatriée.


« Je m’intéresse à la lecture et à l’écriture, tout autant qu’au travail avec les autres, depuis le jour où j’ai réellement compris et ressenti, que les voix des autres qui parlaient en nous nous donnaient vraiment quelque chose de mobile et recréateur. Toutes mes phrases sont orientées par ces cartes géographiques et ce climat d’un dialogue entre le silence et les voix du monde. En ce sens dans mon écriture je n’ai jamais fait de différence trop grande entre la poésie, la pensée et le récit, et je m’en suis remis à l’intonation de la voix. Car si la voix est une nudité c’est seulement après qu’elle soit écoutée et entendue que l’humain arrache une part de son secret aux ténèbres et s’oriente vers l’essence de la sincérité, qu’il arrache le verbe au cœur de l’innommé et en rapatrie l’essence commune et nomade sur la terre des hommes, des rêves et des langues. »


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 

L’Alphabet des oubliés

La Rumeur libre - 2017

« L’écriture ça sauve les instants. » Il est extraordinaire de constater comment un enfant se saisit de l’écoute dès qu’il perçoit l’issue possible avec quelqu’un. Il entend sa voix et il cueille l’écoute des émotions qui viennent а sa rencontre. Des mots les plus muets а tous les mots parlants qu’il devine. C’est la porte de passage « du petit mot mystérieux en autre ». C’est le fil sonore d’un geste intérieur qui relie les enchantements du monde et les démons de profondeur. Dans cette écriture chacun retrouve un songe qui n’a pas peur des autres....