Odoïa, de l’ensemble Mze Shina

8 mai 2018.

Chants polyphoniques du Caucase, mise en scène Rozenn Fournier.
Samedi 19 mai, 21h, Théâtre Chateaubriand, 10€

 

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Dans le Caucase. C’est l’hiver. Une maison abandonnée, isolée dans la montagne. Trois hommes et une femme la rouvrent pour une soirée de fête. Ils secouent les draps, accordent leurs instruments. Le rituel des retrouvailles des hommes et du lieu passe par la musique et surtout par les chants... Les quatre personnages les partagent avec tendresse et mélancolie, non sans humour. Dehors, la tempête guette.

Ils ne sont pas géorgiens, mais c’est tout comme : tombé dans le chaudron caucasien avant même que l’Unesco en inscrive le folklore millénaire au Patrimoine oral et immatériel de l’humanité (2001), l’ensemble Mze Shina (« soleil intérieur », en géorgien) s’est donné pour mission de faire connaître la diversité et l’immense beauté de ses polyphonies. Leur répertoire éclaire plus particulièrement la région de la Mingrélie, pour rendre hommage à Polikarpe Khodova, grande figure du genre disparue en 2015 : à défaut d’en reconnaître les particularismes géographiques, l’oreille profane sera sensible à la musicalité et aux harmonies timbrales de ces chants à quatre voix. Les interprètes, une femme et trois hommes, sont le plus souvent a cappella, comme ceux qui les entonnaient spontanément lors des récoltes, des mariages ou des guérisons. Mais c’est assez pour décliner les nuances d’un répertoire aux échos tour à tour bulgares, tziganes, voire baroques quand les cordes du luth tchongouri, de la harpe tchangi et de la vielle tchouniri s’invitent dans leur entrelacs vibratoire. Paré d’accents épiques ou énamourés, toujours nimbé de mystère, leur « lamento allègre » a un charme fou.
Télérama, Anne Berthod, janvier 2018

Un formidable voyage au cœur de la polyphonie où les sonorités de la langue géorgienne participent à la musique des âmes. Il n’est ici plus question d’un pays, plus question d’un ailleurs. Cette polyphonie nous émeut parce qu’elle nous appartient. Elle est ancrée au plus profond de nous-mêmes, à ce qui nous rattache à notre passé, à notre mémoire en devenir.

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