CARON Jean-François

France

10 avril 2018.

Tour à tour, enseignant, rédacteur, pigiste, poète et rédacteur en chef de revue, ce Québécois touche à tout, s’est retiré dans la forêt lanaudoise. Il partage son temps entre l’écriture et la route. Il signe cette année un roman sensible, puissant, dont le souffle ne laisse personne indifférent. Jean-François Caron y parle du deuil et emprunte les voix du théâtre, comme pour mieux sonder les héritages indéchiffrables.

 

Né à La Pocatière en 1978, Jean-François Caron vit et travaille aujourd’hui à Sainte-Béatrix. Il est détenteur d’une maîtrise en études et création littéraires à l’Université du Québec à Chicoutimi depuis 2008.

En 2005, après une riche expérience en enseignement du français, il devient rédacteur en chef de Voir Saguenay/Alma, où il est journaliste culturel et chroniqueur pendant 5 ans. Il agit alors comme rédacteur pigiste, collaborant régulièrement avec d’autres publications, dont Lettres québécoises, Vie des arts et Le Sabord. De plus, il rédige plusieurs livres d’artistes et catalogues d’exposition, dont certains sont publiés aux éditions d’art Sagamie. En 2010, il travaille comme responsable des communications et du développement des publics pour le théâtre La Rubrique.

Il s’est aujourd’hui isolé dans la forêt lanaudoise pour se consacrer à l’écriture. Rédacteur en chef de L’Unique, journal de l’Union des écrivaines et écrivains québécois, il est aussi membre du comité de rédaction de Lettres québécoises, revue pour laquelle il est responsable de dossier, et il enseigne la littérature au collège constituant de Joliette.

Il signe cette année De bois debout, un roman sensible qui affirme, en dépit de toute douleur, que rien – aucun amour, aucun monde – n’est détruit à jamais. Évoquant la mort du père, De bois debout emprunte des voix au théâtre pour mieux sonder les héritages indéchiffrables.


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 

De bois debout

La Peuplade - 2017

Le coup est parti. Alexandre a vu mourir son père, abattu par erreur. Alors il a couru, fonçant à travers les branches, affolé, vers la première maison, chez celui qu’on appelle Tison. La chasse à l’aube, les sandwichs de pain blanc, les bûches qu’il faut corder droit, en un instant tout s’est évanoui dans la paix de la forêt.

Alexandre quitte Paris-du-Bois, marche dans la solitude, il a perdu les gens qu’il aime. Des voix – des chœurs, des airs volatiles – se joignent à la sienne durant ses lectures. Engoncé dans le silence de ce père sans passé, il se tourne vers l’unique refuge possible : les livres. Le père, lui, il n’aimait pas les livres.

Jean-François Caron signe un roman sensible qui affirme, en dépit de toute douleur, que rien – aucun amour, aucun monde – n’est détruit à jamais.


Revue de presse