Écrits de nature

7 juin 2018.
 

Animé par Yvon Le Men
Avec Alexis Gloaguen, Patrick Laupin, Yvon Le Men et Paul De Brancion

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Les continents sont des radeaux perdus : Tome 4, Un passeport pour la vie

Bruno Doucey - 2024

Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d’Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n’est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s’il part, c’est pour revenir, le regard empli d’autres promesses.

« la main qui m’ouvre le chemin
dans ce pays où je me perds

m’est plus proche
que celle qui menace
dans mon pays où l’on se perd

dès que de l’autre côté de la route
qui relie nos villages
nos quartiers
dans notre ville
de notre pays

ils font de l’inconnu
un étranger. »

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Coeur de cobalt - Écrire sur l’art

Diabase - 2024

Les rencontres avec des artistes vivants et leurs univers m’apportèrent beaucoup. Elles me sortirent de la solitude de l’écrivain, d’un monde entièrement construit et truellé en intérieur de coquille, autant que des tentations de l’égo. Je pus écouter les points de vue d’autres créateurs.

Écrire sur l’art, c’est […] avancer du regard dans un espace : s’y reconnaître et l’habiter. Comme sur un sol, on peut s’arrêter dans un tableau ou accélérer, modifier l’angle de vue et la mesure, sélectionner ce qui nous touche, dans une démarche affective et sans chercher à être complet. L’œuvre fût-elle abstraite, cela ne change rien.

C’est faire le pari que, par un pouvoir évocateur, les mots restituent la vision. Il faut aussi que, ainsi que les œuvres elles-mêmes, ils évoquent plus que la peinture : l’amour, la mort, les échéances de la vie.

Alexis Gloaguen

 

DERNIER OUVRAGE

 

En 2011, par urgence vitale de s’éloigner d’une...

- 2017

En 2011, par urgence vitale de s’éloigner d’une mère dévoratrice et de la langue maternelle, Paul de Brancion écrivait en trois langues Ma Mor est morte. Cinq ans plus tard, il revient à cette histoire familiale en s’attachant à la figure haute en couleur de son père. Comme le premier volet de ce diptyque parental, L’Ogre du Vaterland est un texte singulier, inclassable, souvent jubilatoire, où se mêlent deux niveaux de narration : d’un côté, « l’incroyable histoire de Léon Jacques S. », père effroyable dont l’écrivain brosse un portrait sans complaisance, révélant les secrets qui ont empoisonné son enfance ; de l’autre, le soubassement onirique, somme toute très ironique, des contes de Perrault, véritable chambre noire des révélations de l’auteur. Un livre sardonique et salutaire, qui égratigne violemment l’image de l’autocratie paternelle.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 

L’Alphabet des oubliés

La Rumeur libre - 2017

« L’écriture ça sauve les instants. » Il est extraordinaire de constater comment un enfant se saisit de l’écoute dès qu’il perçoit l’issue possible avec quelqu’un. Il entend sa voix et il cueille l’écoute des émotions qui viennent а sa rencontre. Des mots les plus muets а tous les mots parlants qu’il devine. C’est la porte de passage « du petit mot mystérieux en autre ». C’est le fil sonore d’un geste intérieur qui relie les enchantements du monde et les démons de profondeur. Dans cette écriture chacun retrouve un songe qui n’a pas peur des autres....