RÉGIS JR Guy

Haïti

3 mai 2022.

À la fois écrivain, dramaturge, poète, traducteur, metteur en scène, comédien, réalisateur et vidéaste, Guy Régis Jr est ausi le fondateur de la célèbre compagnie haïtienne Nous Théâtre. Il est très tôt remarqué pour l’audacieuse radicalité des formes et du langage de son théâtre. Il a joué un peu partout en Europe et ailleurs, comme au Vénézuela, aux États-Unis, au Congo. Il s’ajoute une nouvelle casquette en 2014, en prenant la direction du Festival des 4 Chemins de Port-au-Prince. Dans Les cinq fois où j’ai vu mon père (Gallimard, 2020), Guy Régis Jr raconte de sa langue fougueuse la cruelle absence de la figure paternelle. Paraît également en 2020 la pièce de théâtre Goebbels, juif et footballeur, dans lequel un footballeur de classe mondiale au patronyme dérangeant se convertie au judaïsme. Guy Régis Jr fait partie des nouveaux pensionnaires 2021-2022 de la Villa Médicis. Il est l’un des rares candidats sélectionné dans la catégorie Mise en scène, le dernier étant Laurent Bazin en 2015-2016.

 

Né en 1974 à Port-au-Prince, diplômé d’anthropologie et de psychologie Guy-Junior Régis est tout à la fois écrivain, dramaturge, poète, traducteur, metteur en scène, comédien, réalisateur et vidéaste. Il a fondé et anime la célèbre compagnie haïtienne Nous Théâtre en 2001. Très tôt remarqué pour l’audacieuse radicalité des formes et du langage de son théâtre il a joué un peu partout en Europe : au Centre Georges Pompidou à Paris, au Tarmac de la Villette, au Théâtre National de Belgique, au Festival International de Liège, aux Francophonies en Limousin… et ailleurs dans le monde comme au Vénézuela, aux Etats-Unis, au Congo.

Lauréat du Prix international de poésie Jean Brierre en 2000, il a également réalisé deux courts-métrages expérimentaux en 2002 : Blackout et Pays sauve qui peut. Il signe en 2009 la traduction en créole de L’étranger d’Albert Camus.

Titulaire de plusieurs bourses d’écriture, il partage son expérience de l’écrit en animant des ateliers à travers le monde.

Le Père, premier texte d’une trilogie (Le Père, Le Fils, La Mère) sur la famille et sur ces familles haïtiennes qui ne jurent que par le départ vers les États-Unis, a reçu le Prix Beaumarchais / Etc Caraïbe du meilleur texte francophone en 2009.

Pour la saison 2011-2012, Guy Régis Jr est en résidence au théâtre de l’Echangeur à Bagnolet (résidence soutenue par le Conseil Régional d’Île de France), où il poursuit son ambitieuse traduction en créole de l’œuvre de Marcel Proust A la recherche du temps perdu.

Il signe en 2011 un roman aux éditions Vents d’Ailleurs, Ida, un chant ininterrompu, sensible, tout de voix et d’échos, qui fait une peinture hallucinée de son tiers d’île, où l’homme, entraîné dans une spirale d’autodestruction, s’avère être le fossoyeur de ses propres utopies.

Il est actuellement directeur du département théâtre à l’École Nationale des Arts-ENARTS à Port au Prince. Depuis 2014, il a pris la direction du Festival des 4 Chemins à Port-au-Prince dont la 13e édition s’est déroulé du 21 novembre au 3 décembre 2016.

Il revient au festival en 2017 avec Une enfance haïtienne, un recueil de récits d’enfance d’auteurs contemporains comme lui originaires d’Haïti. Parmi eux, Auguste Bonel, Syto Cavé, Louis-Philippe Dalembert, Kermonde Lovely Fifi, Yanick Lahens, Kettly Mars et Emmelie Prophète, ils livrent tour à tour, la génèse de leurs blessures d’adultes.

Dans Les cinq fois où j’ai vu mon père (Gallimard, 2020), Guy Régis Jr raconte de sa langue fougueuse la cruelle absence du père. À la manière de la tragédie classique, la puissance et la poésie de sa prose dessine ce parent qui n’apparaît que cinq fois dans sa vie. Pourvu de formidable envolées lyriques, le roman oscille entre le drame intime et questions universelles.


Bibliographie :

Recueil :

Théâtre :

Poésie :

Fiction :

Traduction et adaptation :

Interprétations et mises en scène :

Filmographie :

Réalisateur :

Acteur :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Théâtre

Goebbels, juif et footballeur

Les Solitaires Intempestifs - 2020

Goebbels, juif et footballeur
Par quel miracle ou malédiction cela a-t-il bien pu arriver qu’un grand footballeur de classe mondiale se prénomme Goebbels ? Comment des années plus tard, conscient de l’étrangeté de son appellation, il se décide à se convertir au judaïsme ? Goebbels devenu donc juif.

Suivi de Comme dans un film de Robert Bresson
Il n’est pas toujours bon de revenir. De revenir dans son pays, dans sa ville natale, transformé par le voyage, différent. Un homme se retrouve capturé par des jeunes gens de la ville où il est né, et d’où il était parti. Comme s’il n’avait pas le droit de revenir habillé comme il est, de parler comme il parle. Un homme revenu chez lui, avec la culture d’un étranger, immobilisé par un accident. À son chevet, ces jeunes gens. Parfois, ils prennent soin de lui. D’autres fois, ils le maltraitent. Tout va se dérouler net, précis. Comme dans un film de Robert Bresson.