AGNANT Marie-Célie

Haïti

24 février 2011.
 

Biographie

© Daniel Morisette

Romancière, poète, nouvelliste et conteuse, Marie-Célie Agnant est une écrivaine engagée, attentive au monde qui l’entoure.
Née en Haïti, elle vit au Canada depuis 1970. Très active sur la scène littéraire québécoise, elle commence à écrire de la poésie, publiée dans différentes revues et journaux, se passionne pour le théâtre, mais aussi pour le conte. Auteur d’une dizaine de livres au Québec, elle connaît également une carrière internationale avec des traductions de ses textes vers l’espagnol, l’anglais, le néerlandais, le coréen. Après Le Livre d’Emma, sorti en 2004 aux éditions Vents d’ailleurs, elle publie cette année Un alligator nommé Rosa, un roman violent qui interroge les notions d’exil et de mémoire.


Bibliographie :

Romans publiés en France :

Romans publiés au Canada :

Contes :

Nouvelles :

Poésie :

Romans pour la jeunesse :


Présentation de Un Alligator nommé Rosa

spip_logoUn coin perdu du sud de la France, entre la mer et la montagne. Antoine, nouveau gardemalade,
vient au chevet de Rosa, vieille femme fatiguée, usée par la vie. Dans un paysage idyllique, c’est pourtant Haïti qui est au coeur de ce roman où les dialogues prennent des allures de soliloques et où les procès n’ont pas lieu devant un jury. Implacablement, Marie-Célie provoque des rencontres entre un bourreau et sa victime, entre une femme et un homme, un tête-à-tête d’où personne ne sortira indemne. Des années après la mort du dictateur, les blessures sont toujours aussi vives. Pour les panser, certains ont choisi l’exil, d’autres, l’oubli. Chaque fois, il faut partir, partir pour un ailleurs qui est souvent soi. Mais la mémoire veille, brûlante. Alors, il faut parler, dire la douleur, retrouver les mots. C’est ce que fera Antoine, espérant enfin trouver la paix au terme d’une longue errance.

Présentation de Et puis parfois quelquefois...

Les poèmes pour la plupart prennent la forme de lettres relatant les relations avec
la fille, le père, la mère, les gens. Au-delà de portraits de famille, on retrouve en gros
plan la figure du pays natal et celle de l’exil, qui s’enchevêtrent.
Pour l’auteure Marie-Célie Agnant, la poésie est un « complément au désir de
vivre », une manière de poursuivre la route. En photographe, elle décrit et peint des
fragments de vécus, elle chante les espoirs comme les joies, les amours comme les
peines.
Et puis parfois quelquefois... un véritable lieu où se recoupent l’expérience de la vie et
celle du langage. De l’intime au collectif, toutes les portes sont ouvertes. Les lecteurs
ont devant eux un monde à bâtir en acceptant de déchirer les voiles noirs de la nuit afin
de survivre à tous les désarrois.

Comme un bloc de granit
le silence
nul frémissement
nulle voix
nulle main
seulement la certitude profonde de la colère
et l’angoisse
ce froid dans la poitrine
et puis parfois
quelquefois
ce regard infiniment triste
d’où émerge la nostalgie
brutale
ce cri
qui jamais ne s’endort.

Revue de presse :

"Marie-Célie Agnant vient de signer avec Et puis parfois quelquefois... un recueil d’une grande rigueur qui pose sur les choses du monde, de son monde haïtien, sur les êtres qui lui importent, un regard sans compromis, riche des accents d’une douleur profonde et magnifiquement rendue." 6 février 2010, Le Devoir, Hugues Corriveau