Scènes de guerre
5 avril 2011.
- Avec Sorj CHALANDON, Ignacio DEL VALLE, BORRIS. Une rencontre animée par Hubert Artus.
DERNIER OUVRAGE
Romans
L’enragé
Grasset - 2023
« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d’abord été détenus des Communards, ont été « rééduqués » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes avaient 12 ans.
Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés.Tous ? Non : aux premières lueurs de l’aube, un évadé manquait à l’appel.
Je me suis glissé dans sa peau et c’est son histoire que je raconte. Celle d’un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d’un fauve né sans amour, d’un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. » S.C.
L’Enragé présenté par Sorj Chalandon
- « Comme à son habitude, c’est avec ses tripes, d’une écriture à la fois lyrique et tranchante, que l’écrivain décrit la violence, la haine de cet enfant "enragé" dont il connaît intimement la souffrance, thème récurrent de ses romans. » France Info
- « Sorj Chalandon revient avec le roman L’Enragé (Grasset). Dans la colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer, en 1934, cinquante-six jeunes s’évadent. Tous les « colons » sont rattrapés… sauf un. Chalandon a imaginé son destin. S’ensuivent des situations qui sont autant de dilemmes éthiques : si je suis en cavale, dois-je tracer ma route seul ou m’encombrer de celui qui compte sur mon aide ? Puis-je voler de l’argent à quelqu’un qui m’a porté secours ? La violence motivée par un sentiment d’injustice est-elle excusable ? Rares sont les fictions qui interrogent aussi ouvertement la frontière entre le bien et le mal. » Philo Magazine
- « L’auteur donne vraiment vie à Julien, il devient ce gamin. Sorj Chalandon lui donne une présence, une âme. Mais pas qu’à lui ! On entre au cœur de cette île, au plus près des habitants et du personnel pénitentiaire, avec ce qu’ils ont de plus sombres et de plus sinistres en eux. Pourtant, certains personnages sauront apporter un peu de douceur. Avec un style d’écriture percutant et saisissant, dans une ambiance austère et nauséabonde, Sorj Chalandon nous donne froid dans le dos. » 20 Minutes