BELASKRI Yahia

Algérie

21 février 2024.

Installé en France depuis les émeutes de 1988, Yahia Belaskri pose un regard critique sur le « grand récit » qui réduit l’identité algérienne à l’arabité et à l’islam. Il bâtit au fil de ses textes des odes puissantes à la liberté, comme dans Le silence des dieux (Zulma, 2021), une plongée dans un petit village algérien qui se retrouve du jour au lendemain isolé du reste du monde. Face à l’obscurité, vers qui ou quoi se tourner ? En parallèle, avec ses compères Hubert Haddad et Jean-Marie Blas de Roblès, il coordonne la rédaction de la revue littéraire Apulée, dont le neuvième numéro paraît en avril. Yahia Belaskri est également membre du jury du Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs.

 
 

DERNIER OUVRAGE

 
Revue

Apulée n° 9 - Art et politique

Zulma - 2024

L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.

De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…

Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !