FURLAN Pierre

11 avril 2012.
 

Biographie

Auteur de romans, de nouvelles et d’un bon nombre d’articles de critique littéraire, Pierre Furlan entretient un lien particulier avec le Pacifique Sud depuis l’époque de sa résidence au Randell Writers Cottage de Wellington (2004-2005). Pendant ce séjour à Wellington, il a pu approfondir son rapport à la littérature néo-zélandaise, ce qui lui a permis de diriger le numéro spécial de la revue EUROPE consacré à la Nouvelle-Zélande (n° 931-932) et d’être le conseiller littéraire des Belles-Étrangères 2006, événement pour lequel ont été invités en France douze auteurs néo-zélandais. De fait, les attaches anglo-saxonnes de Pierre Furlan ne sont pas négligeables. Mais si la première partie de sa carrière montre des liens étroits avec les États-Unis où il a passé son adolescence avant d’étudier à l’Université de Californie à Berkeley, la deuxième se rapporte davantage au Pacifique Sud. Son premier roman se situe chez les fermiers de Californie (L’Invasion des nuages pâles, Actes Sud, 1988) et ses deux ouvrages les plus récents en Nouvelle-Zélande (Paekakariki, Esperluète, 2011 ; Le Rêve du collectionneur, Au vent des îles, 2009). Entretemps, sa passion pour la peinture s’est manifestée dans des écrits de fiction sur le peintre suisse Louis Soutter (La Tentation américaine, Actes Sud, 1993 ; Le Violon de Soutter, Esperluète, 2003) ainsi que dans le roman Les Dents de lait du dragon (Actes Sud, 1992).
La Nouvelle-Zélande a chaleureusement accueilli cet auteur français : les nouvelles de L’Atelier de Barbe-Bleue (Actes Sud, 2002) et le roman Le Rêve du Collectionneur ont été traduits en anglais et publiés par Victoria University Press, tandis que Le Rêve du Collectionneur fait actuellement l’objet d’une diffusion par épisodes sur les ondes de la radio d’État néo-zélandaise.


Bibliographie :


Présentation de Paekakariki :

Paekakariki, en maori, évoque une perruche sur un perchoir ; il suffit de prononcer le mot pour entendre la perruche crier, nous appeler vers ce Pacifique Sud, et plus précisément, la Nouvelle-Zélande, où Pierre Furlan a situé ses trois nouvelles. Dans Ma vie de boxeur, des hommes se jaugent sur un ring. Après son propre combat, un étudiant français expatrié observe un Pakéha (Néo- Zélandais d’origine européenne) se battre contre un Maori. Et le ring prend peu à peu un nouvel éclairage, se transforme en scène qui se charge de la douloureuse histoire de la colonisation. Travail de nuit joue sur les fuseaux horaires. Le jour d’un côté de la Terre signifie la nuit de l’autre, à l’image d’un décalage qui reflète la vie et les travaux du traducteur qui anime ce récit. Pourtant, entre le monde apparemment hors du temps de l’île du Sud et la lointaine Europe, se tissent de nouveaux fils encore incertains qui arracheront le traducteur et le narrateur à leur solitude. Et puis Paekakariki, ville et plage de l’île du Nord. Sous un soleil éblouissant, les couleurs se glissent hors de leurs contours habituels, signe de l’absence à lui-même et aux autres que le narrateur doit vaincre pour construire sa vie. Poursuivant l’exploration des relations humaines dont il nous a déjà livré de forts témoignages dans ses ouvrages précédents, Pierre Furlan donne à sa recherche une dimension universelle grâce à la profonde empathie qu’il exprime pour ses personnages.