Malgré tout, il y a le poème. Et depuis toujours. Qu’il ait pris la forme d’un dessin sur une grotte, d’une chanson dans une gorge. Elle chantait le pays perdu sur les routes de l’exil, il montrait l’effroi des hommes qui ne savaient rien du jour et de la nuit. Il y a toujours l’effroi, il y a toujours l’exil et il y a toujours le poème qui nous console, nous redresse sous forme de poème bien sûr, mais aussi de fable, de conte, de roman, de théâtre, autrefois réunis, aujourd’hui séparés, mais réunis quand même dans le cœur qui écoute, l’oreille creusée. Et puis il y a la langue des signes que font les animaux avec leurs yeux et qui ont tant et tant à nous apprendre.
Malgré tout et toujours il y aura le poème.