Je suis entouré de poèmes, de livres de poèmes. Je suis entouré aussi d’arbres, de ciel, de feuilles et puis de branches comme dans le poème de Verlaine. La poésie ne serait-elle pas une question d’atmosphère, une gueule d’atmosphère ainsi que l’écrivit, par la bouche d’Arletty, le parolier Jacques Prévert. Ainsi, il fait ou il ne fait pas un temps de poème dans les poèmes que je lis, que j’écoute. Par le vent qui souffle, la pluie et la neige qui tombent et les nuages qui passent parmi les phrases, je sais si le poème est à bonne température et s’il va faire bouger quelque chose en moi. Quelque chose qui me fera grandir, comme un supplément d’âme que je reçois, aussi, par le corps que je suis.