À la poursuite des dieux engloutis

(Karel Prokop, Arte, 90’)

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En septembre 1995, un vieux cargo rouillé s’approche des côtes désertiques du Nord de la Somalie. A son bord, Robert Stenult, chercheur de trésors de renommée internationale, et un équipage de vingt hommes : plongeurs, marins, cinéastes et mercenaires partis de Djibouti à la recherche d’une cargaison de statues rarissimes provenant du Royaume Champa, royaume disparu depuis longtemps, anéanti et annexé par les Khmers et les Vietnamiens.

Il s’agit d’une collection rassemblée dans l’ex-Indochine Française au milieu du dix-neuvième siècle par un médecin colonial, Albert Morice, passionné d’archéologie et d’histoire de l’art oriental. Natif de Lyon, Il souhaitait faire don de ces oeuvres Inconnues en Occident au Musé e d’Histoire Naturelle de sa ville natale, et décida de les y expédier par un vapeur, le Mekong, en 1877.

Parti de Saïgon, le luxueux paquebot a malheureusement fait naufrage au Cap Guardaful, à la pointe extrême de la Corne d’Afrique, véritable cimetière de navires, où gisent encore aujourd’hui des dizaines d’épaves de toutes les époques. Le film nous fait vivre pratiquement "en direct" les aventures parfois dramatiques de ces chasseurs de trésor un peu particuliers, les difficultés des recherches sousmarines, sans rien cacher des angoisses et des doutes quant au résultat de cette quête obstinée à la poursuite des statues des Dieux, d’une civilisation aujourd’hui disparue.