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ADENLE Leye

Nigeria

Feu pour feu (Anne-Marie Métailier)

Puisant dans ses origines nigérianes pour écrire, depuis Londres – des thrillers glaçants, il s’impose en 2016 dans le “crime thriller” avec son premier roman, Lagos lady. Il est alors reconnu comme l’une des nouvelles stars du polar africain grâce à ce livre haletant, qui prend place à Lagos, capitale bouillonnante et parfaitement taillée pour le noir. Dans Feu pour feu, il offre une suite palpitante de la croisade quotidienne d’Amaka, justicière auprès des victimes de pervers crapuleux, et, surtout, des prostituées. Récit en forme de montagnes russes, ce deuxième tome prouve l’intensité de la plume survoltée de l’auteur.

Bibliographie :

  • Feu pour feu, traduit de l’anglais par David Fauquemberg (Anne-Marie Métailier, 2020)
  • Lagos Lady, traduit de l’anglais par David Fauquemberg (Anne-Marie Métailier, 2016)
Feu pour feu

Feu pour feu

Anne-Marie Métailié - 2020

À Lagos, paradis des embouteillages, la séduisante Amaka, l’avo- cate des femmes, nous montre comment truquer efficacement une élection, faire chanter un homme puissant et sortir indemne de tout un tas de pièges mortels.

Un jet privé s’écrase sur une résidence dans le quartier des vieilles fortunes de Lagos avec à son bord le principal candidat au poste de gouverneur. Aussitôt, on lui trouve un remplaçant, assuré d’être élu : chief Ojo.

La séduisante Amaka, l’avocate des femmes, se révolte : chief Ojo est son ennemi juré, un salaud fini, avec un goût prononcé pour les très jeunes filles et quelques cadavres dans le placard. Elle a les moyens de le faire tomber. Et assez d’astuce pour jouer avec des filous et retourner contre eux leurs propres stratagèmes.

De l’action, de la rouerie, du suspense. Des descriptions impres- sionnantes des marchés de Lagos, des lyncheurs et des voleurs, mais aussi des gens honnêtes qui ne se laissent pas faire. Une in- trigue menée à bride abattue, entre ethnologie, polar et BD.

Traduit de l’anglais par David Fauquemberg


Revue de presse :

  • « L’auteur nigérian réussit un thriller intense et palpitant » Paris Match
  • « C’est un premier roman effrayant et survolté, écrit par un enfant de Lagos » RTL
Lagos Lady

Lagos Lady

Anne-Marie Métailié - 2016

“Quoi qu’il arrive, ne sortez jamais seul et surtout pas la nuit.” Guy Collins, journaliste britannique médiocre, chargé de couvrir des élections potentiellement violentes, aurait mieux fait d’écouter son chauffeur de taxi. Mais quand le concierge de l’hôtel lui assure que tout se passera bien, que le bar sera rempli de blancs, il décide d’aller boire un verre. Pas de chance, une émeute éclate avant même qu’il finisse son cognac et, trahi par sa curiosité et son goût du scoop, il tombe sur un crime atroce : une prostituée aux seins coupés. Embarqué par une police assez peu portée sur la subtilité, il est bouclé dans une cellule en attendant de savoir ce que le sort lui réserve.
Le sort en l’occurrence se présente en la personne d’Amaka, une magnifique (et mystérieuse) Nigériane impeccablement vêtue, qui, le prenant pour un reporter de la BBC, le tire des griffes du commissaire et lui demande d’enquêter sur ces assassinats, et de témoigner.
Mais notre journaliste n’a pas l’étoffe des héros ; entraîné dans cette sombre histoire de juju, la sorcellerie du cru, il se demande ce qu’il est venu faire dans cette galère, et c’est la belle Amaka, protectrice des prostituées, femme d’action, enquêtrice de choc, qui mène la danse.

Lagos est parfaitement taillée pour le noir : flics corrompus et violents, têtes brûlées aux dents longues et notables pervers se croisent dans les boîtes de nuit interlopes, les soirées mondaines, les bordels. Et la jungle n’est jamais loin. Dans une ville chaotique, constamment embouteillée, les riches font tinter des verres à champagne dans les résidences sous haute surveillance de Victoria Island pendant que les pauvres s’entretuent à l’arme lourde dans les bas quartiers.

Drôle et parfaitement efficace, ce polar survolté plonge au cœur de la ville africaine à la vitesse d’un tir de kalachnikov, porté par une énergie urbaine bouillonnante, dans un Nigeria qui n’est jamais très loin de Tarantino.