Au bout du petit matin, Aimé Césaire

Sarah Maldoror (CNRS audiovisuel, INA, 1977, 55’)

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D.R.

Portrait d’Aimé Césaire, poète, humaniste et chantre de la négritude, enraciné dans sa terre natale de Martinique. Mais aussi, et surtout, l’auteur, en 1950 du manifeste le plus violent de l’époque contre les ravages de la colonisation et la négation de l’autre, Le Discours sur le colonialisme, peut-être aujourd’hui plus actuel que jamais. Césaire parle de son île, de sa relation à sa poésie (Cahier d’un retour au pays natal). Il dit la nécessité de réveiller une culture populaire martiniquaise authentique, et de jeter les assises de la liberté. La réception de Léopold Senghor dans l’île par Césaire est l’occasion pour les deux hommes de discuter de la négritude ; entre des extraits de la Tragédie du roi Christophe, il s’exprime les drames fondateurs de l’indépendance haïtienne, premier Etat noir des temps modernes. La visite d’un chantier des ateliers municipaux, montre enfin l’homme politique local, qui dénonce aussi la pérennité du statut colonial de l’île.