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BOYASHOV Ilya

Russie

Le Voyage de Mouri (Gallimard, 2010)

Biographie

Ilya Boyashov, Etonnants Voyageurs 2010
© Gaël Le Ny

Qualifié de « Kusturica de la prose » par certains critiques littéraires qui rapprochent son travail baroque et inclassable de l’esthétique foisonnante et éclectique du célèbre réalisateur serbe, Ilya Boyashov est une voix dissonante et singulière dans la littérature russe contemporaine.
En 2007, il fait une entrée très remarquée en littérature en gagnant le plus prestigieux prix littéraire russe, avec son premier roman, Le Voyage de Mouri. Cet ouvrage, qui paraît en France en 2010, suit le périple d’un chat contraint de fuir sa vie de pacha quand éclate la guerre civile en Yougoslavie. Conte philosophique d’une tendre cruauté, ce récit est une joyeuse réflexion sur l’errance et sur la confiance dans la vie et dans le destin.


Bibliographie :

  • Le Voyage de Mouri, trad. Yves Gauthier (Gallimard, 2010)

Présentation : Le Voyage de Mouri

Tout commence comme un traité de philosophie antique. De la Chine à la Grèce, le monde ancien s’est demandé si le mouvement était perpétuel, ou s’il devait, à un moment ou un autre, atteindre son but et se résoudre dans le repos. Des sages orientaux aux scientifiques contemporains, la querelle n’a jamais cessé.
C’est pour son compte que Mouri rejoue la question, avec une malice toute féline. Car Mouri est un chat, descendant yougoslave de son illustre prédécesseur, le chat Murr du conte d’Hoffmann. Mouri mène sa vie de pacha dans un village près de Sarajevo, grassement nourri, confortablement calé sur son coussin. Mais voilà : été 1992, c’est la guerre civile, et un déluge de feu s’abat sur le village.
Bien décidé à reconquérir son royaume domestique, Mouri entame un long voyage, dont il lui faudra bien apprendre en philosophe si le but existe, ou si l’errance est sans fin. Il se joint à l’exode des Juifs du village, guidés par le vieux Jacob, nouveau Moïse trop heureux s’il peut offrir à son peuple, en guise de Terre promise, un point de chute à Munich ou Vienne.
De hasards en rencontres, de fuites en refuges, Mouri traverse l’Europe, sans peur et sans scrupule, échappant à la castration, la pendaison et autres tortures. Parvenu à Göteborg, en Suède, il entame son chemin de retour, retrouvant finalement dans son village natal la douceur du foyer, qu’il n’a jamais désespéré de reconquérir, simplement parce qu’il n’a jamais cessé de penser, confiant dans la vie et en lui-même, qu’elle lui était due, de toute éternité.
Ce conte philosophique, composé avec un entrain communicatif, une tendre cruauté et un indéniable sens de l’humour, est un hymne au mouvement de tous les êtres. Les épisodes s’enchaînent autour de la figure si attachante du chat Mouri, allégorie d’un vigoureux égoïsme, d’une indéfectible confiance en soi et dans le destin, du repos âprement conquis au terme de l’errance.

Traduit du russe par Yves Gauthier


Le voyage de Mouri

Gallimard - 2010

Tout commence comme un traité de philosophie antique. De la Chine à la Grèce, le monde ancien s’est demandé si le mouvement était perpétuel, ou s’il devait, à un moment ou un autre, atteindre son but et se résoudre dans le repos. Des sages orientaux aux scientifiques contemporains, la querelle n’a jamais cessé. C’est pour son compte que Mouri rejoue la question, avec une malice toute féline. Car Mouri est un chat, descendant yougoslave de son illustre prédécesseur, le chat Murr du conte d’Hoffmann. Mouri mène sa vie de pacha dans un village près de Sarajevo, grassement nourri, confortablement calé sur son coussin. Mais voilà : été 1992, c’est la guerre civile, et un déluge de feu s’abat sur le village. Bien décidé à reconquérir son royaume domestique, Mouri entame un long voyage, dont il lui faudra bien apprendre en philosophe si le but existe, ou si l’errance est sans fin. Il se joint à l’exode des Juifs du village, guidés par le vieux Jacob, nouveau Moïse trop heureux s’il peut offrir à son peuple, en guise de Terre promise, un point de chute à Munich ou Vienne. De hasards en rencontres, de fuites en refuges, Mouri traverse l’Europe, sans peur et sans scrupule, échappant à la castration, la pendaison et autres tortures. Parvenu à Göteborg, en Suède, il entame son chemin de retour, retrouvant finalement dans son village natal la douceur du foyer, qu’il n’a jamais désespéré de reconquérir, simplement parce qu’il n’a jamais cessé de penser, confiant dans la vie et en lui-même, qu’elle lui était due, de toute éternité. Ce conte philosophique, composé avec un entrain communicatif, une tendre cruauté et un indéniable sens de l’humour, est un hymne au mouvement de tous les êtres. Les épisodes s’enchaînent autour de la figure si attachante du chat Mouri, allégorie d’un vigoureux égoïsme, d’une indéfectible confiance en soi et dans le destin, du repos âprement conquis au terme de l’errance.

La Russie, invitée d’honneur

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Une vidéo réalisée par Cap7Média.

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