Boris Vian, Les bonnes adresses du Passé

Roland Bernard (ORTF, INA, 1990, 66’)

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Boris Vian et Henry Salvador
D.R.

« Il y a seulement deux choses. C’est l’amour, de toutes les façons, avec de jolies filles, et la musique de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid » écrivait Boris Vian en ouverture de l’Ecume des jours, « le plus poignant roman d’amour du XXème siècle » selon Queneau. Comme il avait raison ! L’écume des jours, L’automne à Pékin, l’Arrache cœur, Les dimanches de Ville d’Avray, Trouble dans les Andains, les romans de Vian, farfelus, pathétiques, s’il n’eurent aucun succès quand ils parurent sont aujourd’hui devenus des livres cultes. On les réédite à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort.
Ecrivain, poète, dramaturge, chanteur, trompettiste, chroniqueur, acteur, pataphysicien, disciple de Korzybski, traducteur, menuisier, collectionneur de voitures, évêque (au cinéma), Grand Organisateur des Surprises Parties, ingénieur, directeur artistique, compositeur, journaliste, peintre, inventeur (d’une roue élastique), celui qui écrivait « je passe le plus clair de mon temps à l’obscurcir parce que la lumière me gêne » fut un bricoleur de génie. Le film de Roland Bernard, riche de documents et de témoignages, en donne une vision d’une grande sensibilité.