Invités depuis 1990

COMMERE Pascal

France

Graminées : un cahier perdu puis retrouvé (Le Temps qu’il Fait, 2007)

Pascal Commère
D-R

Né en 1951 dans un bourg de Côte d’Or où il vit et travaille, Pascal Commère est profondément attaché à sa campagne bourguignonne.

Partagé entre l’amour des mots et celui des chevaux, il a failli devenir jockey, suivant les traces de son père, mort tragiquement à l’entraînement. Si les mots l’emportent finalement, sa deuxième passion reste un élément central de sa création.

Il collabore régulièrement à quelques revues, notamment la N.R.F, Théodore Balmoral ou Conférence. Pascal Commère est également membre du comité de la revue Le Mâche-Laurier.

Poête remarquable et remarqué, il est en passe de devenir l’un des auteurs majeurs de la poésie actuelle.
Sa poésie se nourrit du réel, aussi bien des voyages (l’Irlande, le Maghreb...) que de sa terre. Une écriture tellurique, forte et dense, qui fleure l’humus et l’animal - le cheval bien entendu, central dans son oeuvre - et pourtant on ne saurait réduire son oeuvre à une poésie champêtre. Proche plutôt, peut-être, du besoin de nature qu’exprimait également un René Char.

Lauréat du Prix Les Découvreurs de Poésie de la ville de Boulogne en 1998, il obtient le Prix Roger Kowalski de la Ville de Lyon avec Bouchères en 2003. Il vient de publier Graminées : un cahier perdu puis retrouvé.

In Enlish


Bibliographie

  • Graminées : un cahier perdu puis retrouvé (Le Temps qu’il fait, 2007)
  • Jockey ! (Atelier Rougier, 2006)
  • Prévision de passage d’un dix cors au lieu-dit Goulet du Maquis (Obsidiane, 2006)
  • Le vélo de Saint Paul (Le Temps qu’il fait, 2005)
  • Aller d’amont (Virgile, 2004)
  • D’un pays pâle et sombre (le Temps qu’il fait, 2004)
  • Bouchères (Obsidiane, 2003)
  • La grand’soif d’André Frénaud (Le Temps qu’il fait, 2001)
  • Vessies, lanternes, autres vêtes cornues (Obsidiane, 2000)
  • Honneur au fantassin G., conscrit en Meuse (le Dé bleu, 2000)
  • Le grand tournant (Le Temps qu’il fait, 1998)
  • Chevaux (Denoël, 1987) lauréat de la Bourse Del Duca

Présentation de Graminées : un cahier perdu puis retrouvé

Ces poèmes s’imposèrent à moi plus que je ne les choisis, obéissant à un émerveillement intérieur qui mêlait et l’air et la terre, dont je ne pris conscience que plus tard. Rien de prémédité, donc, rien de décidé. C’est comme si la voix des herbes s’était à mon insu substituée à la mienne, ou plutôt comme si le monde se muait en une vaste prairie, au cœur de laquelle s’instaurait, répondant à un mouvement infime mais permanent, une conversation qui, prenant les herbes comme sujet, cherchait à même la terre, en leur être propre, la réponse à une question dont les termes m’échappaient. Cela restera pour moi une énigme. Qu’ont signifié ces herbes au cœur de mon attente, qu’avaient-elles à me dire ? Tantôt droites tantôt ployées, elles se tenaient là, messagères d’un temps pris sur le temps, lequel pouvait bien s’arrêter. C’est alors que je me retrouvai seul avec elles, un peu herbe moi-même.

Graminées : un cahier perdu puis retrouvé

Le Temps qu’il Fait - 2007

Le chemin du poème... et hommage à Aimé Césaire

Saint-Malo 2008

Entre prose et poème

Saint-Malo 2008