Des Films du Bout du Monde et des Aventures Humaines

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Le Grand Dehors

690 Vopnafjördur de Karna Siguroardottir et Sebastian Ziegler : au beau milieu du nulle part islandais, les 645 habitants vaquent à leurs activités, divisés, mais aussi rassemblés par de vives disputes à propos de football ou de politique... Centaure de Aktan Arym Kubat : dans un village au Kirghizistan, Centaure, autrefois voleur de chevaux, mène désormais une vie paisible et aime conter à son fils les légendes du temps passé. Mais un jour, un mystérieux vol de cheval a lieu et tout l’accuse. Dans A terceira Margem, Fabian Remy pose un regard intime sur les rapports entre la société brésilienne et les minorités indigènes. Olivier Weber revient avec Défi Baïkal, au-delà de la lumière, l’extraordinaire expédition et aventure humaine de malvoyants et malentendants ayant traversé le mythique Lac Baïkal en plein cœur de l’hiver glacial de Sibérie.

Tibet et Népal

Dans Tibet, le chemin des vents, Hamid Sardar suit Ani Rigsang, la nonne bouddhiste errante qui parcourt son pays pour renouer avec les traditions spirituelles tibétaines. Népal, par-delà les nuages d’Éric Valli, après les tremblements de terre de 2015, les hommes se sont mobilisés pour reconstruire, sans se plaindre, sans quémander. Avec dignité.

Sam. dès 14h30, au Vauban 4, les deux films et une rencontre avec Hamid Sardar.

Direction l’Afrique

Avec l’exceptionnelle fiction, I’m not a witch de la Zambienne Rungano Nyoni : l’histoire de Shula, neuf ans, accusée de sorcellerie. Ne préfèrera-t-elle pas la liberté, quitte à être transformée en chèvre ? Et Makala d’Emmanuel Gras, qui raconte le calvaire à vélo d’un forçat de la terre, de la brousse à la ville, véritable Sisiphe moderne au Congo. Vivre riche de Joël Akafou sur la jeunesse mutante du Burkina Faso, qui, au grand dam de la génération précédente, entend « encaisser la dette coloniale ». Et Kinshasa Makonbo, de Dieudo Hamadi, nous plonge dans le combat de ces trois activistes, que ni les balles, ni la prison, ni l’exil ne semblent pouvoir arrêter.

Des films

Deux films forts, véritables coups de cœur du festival cette année. Des rêves sans étoile de Mehrdad Oskouei : à Téhéran, des adolescentes en détention voient leur vie s’écouler ou gré des rires, des chants et de la mélancolie. Et le très touchant film posthume de Christophe Agou, Sans Adieu. Aux côtés d’Odette, il nous montre de près l’isolement de petits exploitants d’un autre temps, au cœur du Forez.

Une rencontre autour de la collection Terre Humaine chez Plon

En fondant la collection Terre humaine en 1954, Jean Malaurie donne la parole aux populations de culture orale. Non pas une addition de ghettos, mais de rencontres. Invitant explorateurs, ethnologues, témoignages de tous milieux. Une centaine de titres à ce jour. Rencontre avec J.-C. Rufin qui dirige aujourd’hui la collection, J.-M. Blas de Roblès (En Libye - Sur les traces de Jean-Raimond Pacho) et Rémi Bordes (Le chemin des humbles) qui, signant plus qu’une simple enquête ethnologique, nous transporte au cœur d’un Tibet méconnu où il plonge corps et âme. Et Robert Colonna d’Istria, Une famille corse. 1 200 ans de solitude, toute l’histoire de la Corse à travers celle de la famille Colonna.

Dim. 17h30, après la projection du film A terceira Margem