"Florilège" Frankétienne

©Jean-Luc Bertini

Attention génie ! Prenons le pari : ce sera la révélation du festival.
Le géant des lettres haïtiennes, né à Ravine-Sèche, en 1936, tout à
la fois poète, dramaturge, peintre, musicien. Un “Maldoror” noir,
prodigieux créateur de mots, de sons, de rythmes, comme si musique,
danse, tradition orale mettaient chez lui la littérature “écrite” en transe,
faisaient éclater les cadres traditionnels de la narration. Mondialement
connu mais, curieusement, encore à découvrir en France,
alors que les écrivains caribéens le saluent comme un génie. Auteur
d’une oeuvre-cri totalement originale, d’une invention verbale vertigineuse,
initiateur du “mouvement spiraliste” qui rassemble en
lui dirait-on toute l’âme haïtienne, dont l’autre grand représentant
est Jean-Claude Fignolé : nous sommes ici au point où rêve et réalité,
se rencontrant, entrent en incandescence, quand grondent
encore les forces premières du chaos, à la naissance du monde, et
que prend forme peu à peu en nous la lave en fusion des grandes
mythologies… À ne pas manquer, son “florilège théâtral”, en avantpremière
du spectacle qu’il donnera l’été prochain en Avignon…