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GUERRA Wendy

Cuba

Tout le monde s’en va (Stock, 2008)

Wendy Guerra
© Luis Miguel Palomares

Wendy Guerra est née à La Havane en 1970 et y réside actuellement. Diplômée en Mise en scène cinématographique, Radio et Télévision à la faculté de communication de l’Institut Supérieur dArt (ISA), elle a notamment assisté aux ateliers d’écriture animés annuellement par Gabriel García Márquez.

Outre sa collaboration à diverses revues, elle est reconnue à Cuba pour son œuvre poétique, couronnée de divers prix, grâce à des recueils tels que le précoce Platea a oscuras (1987) ou Cabeza rapada (1996). Au nombre de ses publications remarquées par la critique comme le lectorat et présentes dans plusieurs anthologies de littérature cubaine, s’ajoute également l’audacieuse création littéraire Posar desnuda en La Habana. Diario apócrifo de Anaïs Nin. Cette œuvre hybride à mi-chemin entre l’essai et la fiction, nourrie de recherches concernant les Journaux de Nin et son séjour sur l’île, a vu sa genèse encouragée par diverses bourses délivrées par la France et les États-Unis.

Todos se van, incarnant les prémices de son entreprise narrative, a été perçu par les critiques d’El País comme le meilleur roman de langue espagnole en 2006. Il a reçu le Prix du Roman Bruguera, destiné à distinguer les nouvelles voix prometteuses, appelées à s’imposer dans le panorama littéraire, et remis par l’écrivain Eduardo Mendoza en qualité de juré unique.

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Bibliographie

Romans :

  • Tout le monde s’en va (Stock, 2008)
  • Posar desnuda en La Habana : diaro apocrifo de Anaïs Nin (inédit, 2003)

Poésie :

  • Platea oscura (inédit, 1987)
  • Cabeza rapada (inédit, 1996)

Présentation de Tout le monde s’en va :

Ce premier roman revêt la forme d’un journal intime, celui de Nieve, qui grandit dans la Cuba des années 1980. Elle consigne là les événements marquants de son existence, de l’enfance aux prémisses de sa vie de femme.
Tiraillée entre des parents artistes et bohèmes qui se déchirent, elle va connaître un destin fait de perpétuels départs, de séparations successives. Petite fille, elle vit à Cienfuegos avec sa mère et son amant suédois, qui lui transmettent le goût du jeu et de la lecture. Puis son père obtient brutalement sa garde et l’entraîne dans les montagnes avec sa troupe de marionnettistes. Après avoir subi les pires traitements, elle sera confiée au « Centre de détention infantile », l’orphelinat en jargon castriste, avant de pouvoir revivre avec sa mère et quitter avec elle le sud de l’île pour La Havane d’où elles ne cesseront d’espérer une autorisation de quitter le pays. Alors que tout le monde s’en va…
Au fil des mois, et des pages, la plume de Nieve se fait plus réflexive, tandis qu’elle gagne en jugement critique. Ses expériences amoureuses vont participer de l’éveil de sa sensibilité artistique comme de sa conscience politique. La pulsion créatrice est au cœur de ce récit, comme possibilité d’accomplissement, mais aussi de résistance.
Chaque mot porte tant Wendy Guerra se refuse à faire usage de sensiblerie et d’emphase surfaite. L’important et l’indicible se devinent souvent en creux, ce qui confère à ce texte une intense charge émotive.

« J’ai passé une fin de semaine ébranlée par la lecture d’un livre qui, sous la forme apparemment légère de journaux intimes, en raconte davantage au sujet de la réalité cubaine que nombre de documentaires réunis. Parce qu’il le raconte avec les tripes. Ses pages servent à m’affermir dans la dénonciation du manque de liberté du peuple cubain et du coûte que coûte d’un régime qui tient en otage la population qui vit sur l’île, mais aussi les milliers de Cubains qui ne peuvent ou ne veulent revenir. »
El Mundo

Tout le monde s’en va

Stock - 2008

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17h45 : On l’appelle le réalisme magique
Jorge VOLPI, Wendy GUERRA, Gary VICTOR.

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Saint-Malo 2008