Game Over

Ecrit par Mathilde Dupuy (4ème, Collège Daniel Sorano de Roquettes), sujet 2. Publié en l’état.

Ce que comprenait surtout Rémi, c’est qu’il allait devoir enfiler l’un de ces maudits casques. Et aucun stage de la police ne l’avait entraîné à enquêter dans un monde virtuel…
Cette fille n’avait pas pu être aspirée par le jeu quand même !

Il commença son enquête comme à l’accoutumée : il interrogea les témoins : tous racontèrent la même histoire que Fred ; ils avaient recruté une jeune fille, nommée Lucie, dont ils ne savaient rien hormis son goût pour les jeux vidéo. Leur partie n’avaient duré que vingt minutes : jusqu’au moment où elle s’était volatilisée.
Rémi interrogea ensuite Harry, celui qui gardait la porte, qui insista sur le fait qu’il n’y avait qu’une seule issue - celle qu’il gardait de l’extérieur - et qu’il ne s’était pas absenté une seule fois, sinon les caméras auraient tout filmé.

« - Fred, demanda Rémi, pourrais-je voir ce que… comment marche New Graal ?

- Bien sûr monsieur, vous voulez essayer ?

- Oui, pour voir ce que ça fait d’être dans le jeu, se justifia-t-il.

- Pas de problème, enfilez ce casque, c’est parti. Les gars, mettez la vue 3D et niveau 1, vociféra Fred, go ! »

Rémi enfila ce que ces jeunes appelaient « Casque de réalité virtuelle ». Ce « casque », ressemblait plutôt à un masque - comme ceux que l’on met pour aller au ski - sauf l’intérieur qui était composé de deux cercles de même diamètre tel des jumelles. Les oreilles étaient recouvertes par deux écouteurs.

Ça y est ! C’est parti. Lorsqu’il vit apparaître devant lui une grande salle de château, comme ceux du Moyen-Âge, il crut d’abord qu’il rêvait. La voix de Fred dans ses écouteurs le ramena à la réalité « Lieutenant, commença celui-ci, vous êtes sur le menu de départ, vous allez voir sur votre droite un coffre. Dirigez-vous vers lui, il s’ouvrira, puis choisissez le monde « Forêt Enchantée de Camelot ». Vous vous retrouverez à la lisière d’une forêt. Surtout ne vous levez pas ! Vous agiterez seulement vos pieds comme si vous marchiez. Allez-y ! »

Le lieutenant suivit les instructions du jeune PDG. Il s’approcha du coffre qui s’ouvrit, choisit le mode de « la forêt enchantée » et se retrouva à la lisière d’un bois sombre et épais. Il bougea ses pieds comme s’il marchait et se dirigea vers lui. Il vit au fur et à mesure d’autres personnages se rajouter parmi lesquels la fée Morgane et Perceval. Il regarda au bas de son écran et constata que lui était Lancelot du Lac.

Les autres lui firent signe de venir. Il les suivit ; « Ce n’est pas vrai ! C’est vous qui avez créé tout ça ?! », Demanda-t-il. Il entendit quelques « oui ».
Il se trouvait dans une forêt noire. Le chemin était signalé par de petits feux-follets verts qui bordaient le chemin. Ses partenaires étaient habillés de façon médiévale.
Ils arrivèrent, après quelques minutes de marche, dans une clairière qui contrastait énormément avec le reste de la forêt : elle était digne d’une clairière de dessin animé : des oiseaux de toutes les couleurs volaient ici et là. Une biche et son faon passèrent devant eux sans être effrayés.
Rémi découvrit dans le fond une petite cabane, toute en bois, d’où sortait un magicien arborant une longue barbe blanche. Il se dirigea vers eux.

« - Bonjour jeunes aventuriers. Je me présente, je suis Merlin. Que puis-je pour vous ?

- Rémi, commença Fred, vous êtes le joueur 1, c’est-à-dire que c’est à vous de choisir entre ces trois réponses. Lorsque nous étions avec Lucie il me semble qu’elle avait choisi la seconde proposition. »

Devant les yeux du lieutenant s’affichaient trois propositions :
Jetez-moi un sort pour que je sois plus rapide
Parlez-moi du Graal
Montrez-moi le chemin

Il avança son doigt sur la seconde proposition. Merlin commença à disserter sur le Graal, après une trentaine de secondes Fred intervint dans les écouteurs du lieutenant et annonça « C’est à ce moment-là que nous avons remarqué sa disparition. Et que la vision de nos casques s’est brouillée. »

Rémi retira son casque et se retrouva dans le planétarium en béton. Il regarda Fred d’un air interrogateur :

« - Vous ne m’aviez pas dit que la vision de vos casques s’était brouillée. Comment la vision d’un casque peut-elle se brouiller ?

- C’est quand un joueur quitte la partie. Du moins c’est ce que nous pensons car même en enlevant le casque en cours de partie, aucun casque n’avait bugué.

- Fred, intervint un des garçons, les casques ont encore bugué !

- Excusez-moi, je ne savais pas. Il me semble bien possible que Lucie ne soit finalement pas une victime. Voyons… Serait-il possible que ce bug soit un piratage, demanda Rémi, Lucie aurait pu insérer quelque chose dans cet ordinateur, ce qui aurait occasionné des dommages vis-à-vis du jeu ?

- Oui, c’est tout à fait possible, mais je ne vois pas pourquoi elle l’aurait fait ? Quelle raison aurait-elle eue de le faire ?

- La question monsieur, n’est peut-être pas Pourquoi ? Mais plutôt Pour qui ? Auriez-vous des concurrents qui voudraient s’approprier le jeu ou quelque chose dans ce goût-là ? l’interrogea Rémi.

- Il y a moins d’un an, un ami - qui était avec moi au collège, Alaric - m’avait proposé d’associer ma société et la sienne, la « New Video Games Society ». J’ai hésité car il me semblait que c’était une bonne idée mais après réflexion j’ai décidé de continuer seul. Je préférais ne rien changer, rester avec ma petite équipe. Il était vexé au début mais a ensuite accepté ma décision. C’est bien la seule personne qui était intéressée par le jeu… Pour en revenir à Lucie, je ne vois pas comment elle aurait pu sortir sans passer par la porte !

- Bon. Revenons interroger Harry.

- J’y pense, ça ne lui aurait servi à rien de brouiller la vue sur nos casques, vous l’avez testé vous-même : on n’aurait pas remarqué qu’elle était partie si elle ne les avait pas fait buguer, on n’aurait pas remarqué qu’elle s’était volatilisée ! »

Rémi se dirigea donc vers la petite porte, puis l’ouvrit. Il découvrit Harry sur son téléphone. En les voyant arriver, Harry le verrouilla et le rangea.

« - Fred, Georges vient d’envoyer un message, ça fait deux fois en une heure qu’il y a un problème avec les caméras de la salle. Il y a encore eu un problème ?

- Oui, les casques ont bugué quand le lieutenant l’a enlevé…

- Comment se fait-il que les caméras soient tombées en panne ?

- Oh ! Ça ! C’est une des erreurs commises lors de l’installation du réseau de caméras. Elles sont reliées aux autres appareils du planétarium : ces appareils sont branchés en série, c’est-à-dire que si une des caméras ou une des lampes ou bien encore l’ordinateur central a un problème, tous les réseaux : caméras, ordinateurs et lampes du planétarium grillent.

- Fred, à part vous, qui est au courant de cette défaillance du système ?

- Et bien, il y a moi, le constructeur, Harry et vous maintenant.

- Êtes-vous certain que vous ne connaissiez pas cette jeune femme ?

- Non, je vous l’assure.

- Très bien. Harry, vous ne la connaissiez pas non plus ?

- Pas le moins du monde.

- Nous vous l’avons déjà dit, intervint Fred, nous l’avons recrutée sur notre site internet. Elle avait le profil qui convenait à merveille : elle s’y connaissait en jeu vidéo, aimait notre société de jeu et comme beaucoup de monde, rêvait d’en tester un nouveau.

- C’est bien ça qui m’inquiète, en aviez-vous entendu parler avant qu’elle poste sa candidature pour ce test ? Avait-elle déjà participé à des discussions sur le forum ?

- Il me semble bien que oui.

- Merci, pourriez-vous nous laisser seuls Harry et moi quelques minutes ? »

Fred acquiesça d’un signe de tête et repartit dans le planétarium. Harry lança un regard suspect vers la porte et indiqua au lieutenant la sortie. Ils sortirent ensemble dans la rue. Il rejoignit le gardien. Harry commença :

« -Je dois vous avouer quelque chose monsieur, je doute fort que Fred ne connaissait pas cette Lucie. Voyez, je les ai vus parler. Il n’y a pas de photo d’elle sur le forum, et peu après qu’elle arrive, il m’a semblé voir notre jeune PDG et la nouvelle recrue parler. Vous savez, cela ne fait pas longtemps que Fred est à ce poste, c’est lui qui - après être devenu le P.D.G. de Video Game On Line - a fait construire ce planétarium. Vous savez, si j’étais vous, je m’en méfierais. 

- Merci pour le renseignement. »

***

Rémi était perplexe, en faisant tourner son stylo entre ses doigts, il réfléchissait et essayait de faire le bilan de la journée.
Tout à coup, Rémi eut une idée… Il ne lui manquait que la dernière pièce du puzzle. Il se leva, prit son manteau et partit, seul, finir son enquête.

***
Il se rendit le lendemain à Video Game On Line. Harry - qui gardait le planétarium depuis la machine à café - lui fit un signe de tête en guise de bonjour et l’informa qu’il ne fallait pas entrer dans la salle maintenant, car Fred et les autres étaient en pleine partie, elle finirait d’ici une dizaine de minutes. Rémi en profita pour lui demander de lui montrer la fiche de candidature de Lucie sur le site.
Harry sortit son téléphone et lui montra une impression d’écran qui avait été envoyée quelques jours plus tôt par Fred.
Il était écrit les informations les plus banales que l’on puisse trouver sur une fiche de candidature : nom, prénom, adresse, âge et numéro de téléphone.

« - Comment l’avez-vous contactée ? demanda Rémi.

- Par téléphone.

- Donc, si j’appelle, commença Rémi, elle devrait répondre ?

- Ben oui ! Je suppose ! Nous n’y avions pas pensé ! »

Il composa donc le numéro sur le clavier numérique. Ça sonnait, puis… Il tomba sur la messagerie.

La porte du planétarium s’ouvrit laissant sortir Fred et les autres témoins. Fred vint saluer Rémi, se passant la main dans les cheveux en soufflant.

« - Bonjour lieutenant ! Excusez-nous. Harry, nous avons eu un problème, le jeu a mis deux plombes à démarrer. Tu sais s’il y a eu un problème avec les caméras du planétarium ?

- Non, il me semble pas, peut-être que c’est encore un virus qui affecte l’ordinateur comme l’année dernière ?

- De quoi parlez-vous ? demanda Rémi.

- Un virus avait infecté l’ordinateur central, commença Harry, mais heureusement que Fred est arrivé.

- Apparemment… j’ai trouvé où il était, j’ai « désinfecté » l’ordi et puis j’ai été embauché. J’étais venu pour tester un nouveau jeu.

- En attendant, on a toujours pas trouvé Lucie, intervint un des témoins, on ne sait pas où elle est !

- En effet, vous avez raison. Je pense que se rendre à l’adresse ne donnera strictement rien !

- Mais comment la retrouver alors ? demanda Fred

- J’ai ma petite idée, commença Rémi songeur. Suivez-moi.

Tous le suivirent. Il traversa la rue, ils prirent le métro et descendirent à la seconde station. A leur sortie, ils se trouvèrent face à un immeuble de bureaux, dont le nom était indiqué par une pancarte. C’était l’immeuble d’une société de jeux vidéo : la « New Video Games Society ».

Fred regarda Rémi d’un air interrogateur. Ils entrèrent dans le bâtiment, prirent l’ascenseur et montèrent au troisième étage. Ils avancèrent, circulèrent parmi les bureaux et arrivèrent dans une grande pièce dont les murs étaient presque tous entièrement couverts de fenêtres. Rémi frappa. Un homme en costume vint leur ouvrir, il devait avoir l’âge de Fred.

« - Tiens, pour une surprise c’est une surprise : Fred, ça faisait longtemps, tu nous présentes ?

- Lieutenant, voici Alaric, l’homme qui voulait que nous associons nos deux sociétés. Alaric, voici le lieutenant qui enquête sur une disparition qui s’est produite chez nous.

- Puis-je connaître la raison de votre visite ?

- Il s’agit donc d’une « disparition », rétorqua Rémi avec un rictus. Une jeune femme a hier disparu en jouant à un jeu vidéo. Je doute fort qu’elle ait été aspirée par le jeu, car c’est impossible. Et, je doute encore qu’elle soit la victime de cette disparition si vous voyez ce que je veux dire. Il y avait des caméras, dedans, dehors, et un gardien qui ne s’est pas absenté durant les vingt minutes qu’ont duré la partie.

- Cette histoire est digne d’un Agatha Christie lieutenant, mais je ne vois pas le rapport entre elle et moi. En attendant entrez et asseyez-vous.

- Très bien - tous entrèrent -, laissez-moi y venir, dit-il enfin assis. Hier, je suis allé, par curiosité voir l’arrière du bâtiment de la société de Fred. J’ai remarqué qu’il y avait une porte. Voilà par où elle était sortie sans qu’on la voie, mais d’où était-elle partie ? Sûrement par le planétarium. Mais où. Pendant que je réfléchissais j’ai décidé ensuite d’aller voir le bâtiment où siégeait votre société dont Fred m’avait parlé. Et là, qui je vois sortir du bâtiment ? Une femme ressemblant traits pour traits à Lucie. Et grâce à cette balade, j’ai résolu cette affaire. Voilà ce qui s’est passé.

« Il y a quelques mois, vous aviez demandé à Fred de fusionner vos deux sociétés - c’était une bonne occasion, l’ancien propriétaire venait de partir à la retraite, Fred prenait sa place ; c’était un ancien ami à vous, il allait forcément accepter. Mais ça ne c’est pas passé comme prévu, en effet, il a refusé.

« Vous avez donc pensé à quelque chose : il vous fallait faire plonger la société pour que vous puissiez la racheter, pourquoi pas introduire un virus, il ferait buguer tous les jeux. Video Game On Line plongerait, et tout irait bien pour vous.

« Le problème était encore d’introduire le virus dans l’ordinateur. C’est là qu’intervient la mystérieuse Lucie. Cette Lucie est en fait votre secrétaire. Quelques mois plus tôt, lors de vos négociations avec Fred, il vous avait parlé d’un nouveau jeu pour lequel il aurait besoin de testeur extérieur. Avec celle que vous nommeriez plus tard Lucie, vous avez créé un profil sur le forum et posté sa candidature. Vous avez tout fait pour qu’elle soit sélectionnée ; ce qui arriva.

« Les instructions étaient claires. Introduire la clef U.S.B. dans l’ordinateur, et laisser faire. Au bout d’une vingtaine de minutes, elle la retirerait. Elle devrait ensuite s’enfuir, partir. Mais il y avait des caméras partout dans le planétarium, et Harry qui gardait la seule issue et encore des caméras.

« J’ai découvert une trappe sous l’ordinateur du planétarium. Je n’ai pas eu le temps de vérifier, mais je suis presque sûr que si l’on ouvre cette trappe et que l’on suit son chemin, on sort par la porte de derrière.

« Comme je vous l’ai dit, cette femme ressemblait à Lucie. C’était intriguant ; elle sortait de votre société, Alaric. Elle était au téléphone et il m’a semblé qu’elle parlez de vos sociétés. J’ai su qu’elle travaillait ici à cause du badge.

« J’ai donc pensé revenir, cette fois, avec des témoins.

- Lieutenant, commença Alaric, vous avez le mobile, la disparition, mais il vous manque la preuve. Mais également, comment aurais-je pu être au courant de cette trappe et cette porte de derrière ?! Et puis tout est sûrement machiné par cette femme-là ! Lucie c’est sûr c’est elle !

- AAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!! cria une des filles comme si elle avait vu un fantôme »

C’était à peu près vrai, elle pointait son doigt vers l’extérieur, vers une femme, petite, les cheveux clairs remontés en queue de cheval, les yeux noirs : Lucie ! Elle les regarda. Rémi sortit et ferma la porte, la rejoignit, lui parla puis l’accompagna dans le bureau où les autres l’attendaient. Elle avait les joues en feu. Elle hurla :

« - ALORS COMME CA ON LÂCHE TOUT ET ON ME MET TOUT SUR LE DOS ?! VOUS DEUX, VOUS ALLEZ ME LE PAYER !!!!!

- Lieutenant que lui avez-vous dit ?demanda Alaric inquiet.

- Exactement ce que vous veniez de dire mon cher Alaric ! Et en plus elle nous apprend que vous n’êtes en réalité pas deux, mais trois.

- Lieutenant, je vous assure je n’ai été que le pantin dans cette histoire ! C’est eux, Alaric et Fred ! Ils voulaient associer leurs entreprises. Mais il leur fallait un motif, un « accident » qui toucherait une des deux entreprises et rendrait plus facile ce rapprochement aux yeux des actionnaires. Ils ont décidé que le « malheur » qui allait les rapprocher toucherait la société de Fred car c’était la moins importante. La société chavirerait à cause du virus.

« C’est Fred qui a fait construire ce planétarium, outre son usage pratique pour les jeux comportant de Casques de Réalité Virtuelle, il l’a fait construire spécialement pour notre petite affaire. Comme vous l’avez si bien deviné lieutenant, on m’a prise pour « tester le jeu ». Comment pensez-vous que j’ai pu introduire ce virus ? Ce n’est pas moi qui l’ai créé, j’en suis incapable, et Alaric non plus.
 
« Je savais que nous avions été vus lorsque Fred m’avait donné la clef USB (comment pensez-vous qu’il a réussi à se faire embaucher un an plus tôt : de la même manière !) ; tout a été prévu pour ce jour. Il me suffisait ensuite d’introduire le virus et de m’échapper par la trappe.

« Le tour était joué. Une jeune femme aspirée par un jeu vidéo, quelle bonne idée ! Tout s’était bien passé jusqu’au soir où vous m’avez vue, par hasard dans la rue… La prochaine fois je ferais attention à ce que je dis !

- Merci mademoiselle d’être passée aux aveux, vous m’avez facilité la tâche - il sortit de sa poche un enregistreur vocal et appuya sur le bouton stop - ; puis, pour votre gouverne, vos amis ont seulement dit que c’était de votre faute : ils ne sont jamais passés aux aveux ! Vous devriez effectivement faire attention à ce que vous dites !

- Clara, je te déteste ! Tu n’aurais pas pu te taire ?!, s’exclama Alaric

- Tu n’es vraiment pas possible, cria Fred en perdant son sang-froid, tu n’aurais pas pu réfléchir deux minutes ? »

« Tout est bien qui finit bien »pensa Rémi le sourire aux lèvres.

***

A l’issue de ce procès, la fédération française des jeux vidéo a élaboré un règlement pointilleux sur les recrutements pour les tests des nouveaux jeux.
On ne gardera pas longtemps cette affaire dans les premières pages des journaux.

La dernière partie qu’auront joués Lucie et ses complices se sera terminée par un Game Over.