Restauratrice de livres anciens, Helen débarque de Berlin à Erevan pour travailler sur une « bible de guérison » transmise à travers les générations. À la fois chargée et ignorante de ses origines arméniennes, Helen résiste d’abord à l’injonction de sa mère, Sara, artiste fantasque, de retrouver des traces d’éventuels parents épargnés par le génocide.
C’est au présent qu’elle se laisse absorber par ce pays taiseux, en guerre et pourtant festif, qui prend rapidement les traits de Levon, soldat et musicien avec qui elle découvre une intimité aussi immédiate que fragile.
Fascinée par la petite bible et les indices qu’elle y trouve, Helen tente de reconstituer – par la déduction, la rêverie – le parcours de la famille à qui il a appartenu. Et, comme aimantée par l’Histoire et le paysage, finit par se jeter dans sa propre enquête des origines. Ainsi, en parallèle, le roman nous fait vivre le voyage d’Helen et la fuite erratique d’Anahid et Hrant, les deux enfants placés sous la protection du livre-talisman.
Traduit de l’allemand par Corinna Gepner