UN GRAND APRÈS-MIDI, DIMANCHE À L’AUDITORIUM, À PARTIR DE 14H

L’AFFAIRE KAMEL DAOUD

Après Boualem Sansal taxé (discrètement) « d’islamophobe »
voici Kamel Daoud accusé du même crime, de racisme, et j’en
passe. À qui la suite ? À tous ceux qui tentent de se tenir debout
en terre d’Islam, revendiquent leur liberté ? Comment a-t-on pu
arriver à une telle folie, où les bourreaux deviennent victimes
et les victimes bourreaux – ou complices ? Il n’est plus temps
de débats académiques quand la guerre fait rage : peut-être,
tout simplement d’écouter ce qu’ont à nous dire ceux qui, écrivains,
écrivains, cinéastes, se battent et témoignent. Les voici.

À 14H, LA PROJECTION DE « NO LAND’S SONG »
D’AYAT NAJAFI
En Iran, depuis la révolution de 1979, les chanteuses ne sont
plus autorisées à se produire en solo, tout au moins devant
des hommes… Voulant rendre hommage aux grandes artistes
des années 1920, Sara Najafi est déterminée à faire revivre la
voix des femmes. Défiant la censure, elle s’obstine (cette scène
d’anthologie quand un mollah essaie d’expliquer pourquoi
les femmes ne doivent pas chanter !). Un thriller politique un
voyage musical : magnifique. Le film sera suivi d’une rencontre
avec le réalisateur.

À 16H15 UNE RENCONTRE avec Boualem Sansal, Malika
Boussouf, Paul Berman, Fawzia Zouari, Khadija Al-Salami.

À 17H30 PROJECTION DE « MOI, NOJOOM,
10 ANS ET DIVORCÉE » DE KHADIJA AL SALAMI
Une petite fille entre dans une salle de tribunal, regarde le juge
droit dans les yeux et lui dit : « Je veux divorcer ». Elle s’appelle
Nojoom, elle a dix ans, elle a été mariée de force à un homme
qui a 20 ans de plus qu’elle, et elle s’est échappée. Mais au
Yémen, il n’y a pas d’âge légal pour se marier. Cette histoire
est celle de Khadija Al Salami : un magnifique plaidoyer pour
toutes ces filles qu’on a voulu rendre femme trop tôt et pour
leur droit à décider de leur vie. La réalisatrice rencontrera le
public à l’issue de la projection.