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LAINÉ Daniel

France

Congo, le rafiot de l’enfer ( Tony Comiti Productions/France 5, 2011, 52’)

Biographie

Ancien photographe du mensuel Actuel et de l’agence Gamma, lauréat du prestigieux World Press Photo en 1991, ses reportages télévisés diffusés sur France Télévision ont été plusieurs fois primés au Festival du Journalisme et du Scoop d’Angers. Il signe en 2010, un document choc sur le calvaire contemporain des Javanais qui extraient le soufre des flancs du volcan KawahIjen. Cette année, il nous embarque pour un voyage “au coeur des ténèbres”, à bord d’un bateau sans âge, le "Gbémani", le long de l’interminable fleuve Congo.


Bibliographie :

  • African Gods, (Flammarion, 2007)
  • Rois d’Afrique, (Arthaud, 2001)

Présentation de Congo, le rafiot de l’enfer

En République démocratique du Congo, pour aller de Kinshasa, la capitale, à Kisangani, la grande ville du Nord, il n’y a plus aucune route. 

Pour transporter leurs marchandises ou pour voyager entre les deux villes, les congolais n’ont que deux solutions : l’avion, mais le billet coûte l’équivalent de 6 mois de salaire, ou un voyage éprouvant, en bateau, sur le fleuve Congo, l’un des plus grands d’Afrique. 

Des bateaux sans âge, comme le "Gbémani", assurent la liaison. Celui-ci transporte près de 2000 personnes, avec des conditions de sécurité et d’hygiène inexistantes. 

Ce "voyage en enfer" sur 2000 kilomètres doit durer trois semaines. Le "Gbémani" est composé de trois barges accrochées les unes aux autres. A son bord, pas de cabine, et pour voyager, il faut vite se faire une place sur le pont. Tous les jours, René, le capitaine, exauce une prière pour que le voyage se passe sans incident. 

Pour les pilotes, le fleuve Congo est un véritable cauchemar : chaque année, sur ce fleuve, les naufrages causent la mort de plusieurs centaines de personnes. Sur le pont, tous espèrent que le "Gbémani" arrivera à bon port...