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LAPIERRE Alexandra

France

Je te vois reine des quatre parties du monde (Flammarion, 2013)

Biographie

Alexandra Lapierre
Photo Didier Pruvot © Flammarion

Titulaire d’un doctorat sur "La femme fatale dans la littérature française du XIXe siècle", grande admiratrice de George Sand, Alexandra Lapierre est la biographe des hommes et des femmes oubliés.
Elle est l’auteur de Fanny Stevenson (« Grand Prix des Lectrices de Elle » en 1994) et d’Artemisia, les aventures de l’une des premières femmes peintres au temps du Caravage, qui fut élu « Book of the Week » par la BBC et couronné par « le Prix du xvııe Siècle » en 1998.

Alliant le sérieux de la recherche universitaire à la poésie du récit romanesque, les livres d’Alexandra Lapierre sont traduits dans le monde entier. Elle vit aujourd’hui à Paris, après avoir séjourné aux États-Unis pour suivre des études de cinéma et habité plus de dix ans à Rome.

En 2007, Alexandra Lapierre et Christel Mouchard publient Elles ont conquis le monde : Les grandes aventurières 1850-1950, vaste panorama des grandes figures féminines de l’exploration. Injustement méconnues (Margaret Fountaine, Karen Blixen...) ou déjà célébrées (Alexandra David Neel, Isabelle Eberhardt, Ella Maillart) l’ouvrage, richement illustré et documenté, s’attache aussi à comprendre pourquoi ces femmes, alors que l’époque n’y est pas favorable, décident de partir...
Alexandra Lapierre ne s’arrête cependant pas là, poursuivant son chemin et ses recherches. En 2013, elle revient au festival Étonnants Voyageurs avec dans ses valises Je te vois reine des quatre parties du monde, où elle se penche sur le destin exceptionnel de Doña Isabel Barreto, seule femme conquistadora de la flotte espagnole...


En savoir plus : Le site d’Alexandra Lapierre


Bibliographie

  • Je te vois reine des quatre parties du monde (Flammarion, 2013)
  • Artemisia, ce qu’une femme sait faire (Gallimard, 2012)
  • Les menottes et le radiateur (Plon, 2011)
  • L’excessive (Plon, 2010)
  • Tout l’honneur des hommes (Plon, 2008)
  • Elles ont conquis le monde : Les grandes aventurières 1850-1950 avec Christel Mouchard (Arthaud, 2007)
  • Le Voleur d’éternité : La vie aventureuse de William Petty, érudit, esthète et brigand (Robert Laffont, 2004)
  • Le salon des petites vertus : Portraits cruel à la lumière de Rome (Robert Laffont, 2000)
  • Artemisia (Robert Laffont, 1998)
  • Fanny Stevenson (Robert Laffont, 1993)
  • L’Absent (Robert Laffont, 1991)

Présentation de Je te vois reine des quatre parties du monde :

Comme Christophe Colomb, Doña Isabel Barreto rêva de repousser les limites des mondes connus. Admirée – haïe aussi –, elle devint, au temps des conquistadors, la première et la seule femme amirale de la flotte espagnole.
En 1595, elle part de Lima avec quatre galions en quête du cinquième continent : l’Australie. Elle traverse le Pacifique, couvrant près de la moitié du globe sur une route maritime inexplorée. Au fil de ses découvertes, elle va devoir affronter la violence et tenir tête à la mort. Elle aimera follement deux hommes qui partageront son ambition. Mais pour survivre, elle accomplira des actes qu’elle-même ne pourra se pardonner...

Connue pour la rigueur de ses enquêtes, Alexandra Lapierre a suivi sa trace dans les bibliothèques d’Europe et d’Amérique du Sud, traquant de Lima à Séville tous les témoignages de cette existence passionnée. Par le souffle et la vivacité de son écriture, elle brosse de cette femme qui osa l’impossible, un portrait baroque et puissant, à la mesure d’un destin sans égal.


Présentation de Elles ont conquis le monde :

Avant 1850, les voyageuses étaient considérées comme des étrangetés de la nature. Isabel Godin des Odonais réussit à survivre dans une nature hostile, pendant que Catalina de Erauso s’habille en homme ou qu’Aphra Behn change d’amant comme de frontière.
1850-1890 : l’ère des crinolines (Ida Pfeiffer, Florence Baker, Mary Seacole…) À peine entrées dans l’ère des crinolines, les
aventurières se veulent désormais honnêtes femmes. Corset, jupe longue et chapeau, tout dans leur costume témoigne de cette volonté de voyager non pour l’amour, mais pour la science.
1890-1918 : entre deux siècles (Isabelle Eberhardt, Fanny Stevenson…). De la fin du xıxe au début du xxe siècle, les voyageuses partagent les rêves de leurs
homologues masculins. Seule importe la confrontation au risque ou au désir.
1918-1950 : des femmes libres (Freya Stark, Rosita Forbes, Ella Maillart...). Rattrapées par le romantisme, les voyageuses aiment comme elles voyagent, c’est-à-dire librement. La sensibilité féminine de leur regard, qui imprègne leurs reportages photographiques, garantit le succès de leurs écrits.

Trente et un portraits de femmes, connues ou inconnues, à la conquête du monde sur un siècle.

Je te vois reine des quatre parties du monde

Flammarion - 2013

Comme Christophe Colomb, Doña Isabel Barreto rêva de repousser les limites des mondes connus. Admirée – haïe aussi –, elle devint, au temps des conquistadors, la première et la seule femme amirale de la flotte espagnole. En 1595, elle part de Lima avec quatre galions en quête du cinquième continent : l’Australie. Elle traverse le Pacifique, couvrant près de la moitié du globe sur une route maritime inexplorée. Au fil de ses découvertes, elle va devoir affronter la violence et tenir tête à la mort. Elle aimera follement deux hommes qui partageront son ambition. Mais pour survivre, elle accomplira des actes qu’elle-même ne pourra se pardonner... Connue pour la rigueur de ses enquêtes, Alexandra Lapierre a suivi sa trace dans les bibliothèques d’Europe et d’Amérique du Sud, traquant de Lima à Séville tous les témoignages de cette existence passionnée. Par le souffle et la vivacité de son écriture, elle brosse de cette femme qui osa l’impossible, un portrait baroque et puissant, à la mesure d’un destin sans égal.


Artemisia Gentileschi. « Ce qu’une femme sait faire ! »

Gallimard - 2012

À seize ans, Artemisia Gentileschi est la seule apprentie de sexe féminin dans le quartier des artistes : un statut exceptionnel dans la Rome baroque du XVIIe siècle, un monde d’hommes où la concurrence entre les peintres reste terrible. Fille d’Orazio Gentileschi, lui-même peintre réputé, elle devient plus célèbre pour le scandale d’un viol et du procès retentissant qu’ele ose intenter à l’homme qui l’a déshonorée, que pour son talent. L’une des plus grandes femmes peintres de l’histoire devra attendre trois siècles avant d’être à nouveau reconnue et universellement appréciée. Aujourd’hui la puissance de son vocabulaire pictural lui assure enfin une juste renommée.


Les menottes et le radiateur

Plon - 2011

Un petit roman plein de légèreté et d’humour, dans l’esprit des contes libertins du XVIIIe siècle. Vous dînez chez des amis. La conversation roule sur la passion. On raconte une histoire : amour fou, menottes et radiateur... L’imagination de chacun s’enflamme. Le plus torride reste à venir. Choderlos de Laclos et Vivant Denon hantent ce jeu littéraire, aussi moderne que malicieux. Un clin d’oeil plein de légèreté et d’humour.


L’excessive

Plon - 2010

Oser vivre, c’est triompher de tout. Au XVIIIe, dans les derniers feux d’un siècle d’abus, de périls et de voluptés, une grande dame créa le scandale. Une histoire vraie. Au XVIIIe siècle, une grande dame créa le scandale. Elle s’appelait Elizabeth Chudleigh. Issue de la petite noblesse, elle devint la protégée du roi d’Angleterre et l’amie de l’impératrice de Russie, Catherine II. Dans un siècle d’abus et de périls, et de voluptés, elle connut toutes les fastes et toutes les humiliations. Libertine, adultère, bigame, elle aima la vie, elle aima le pouvoir et les hommes avec passion. Elle en fut aimée à la folie. Elizabeth Chudleigh dépassa les limites et ne mit aucune borne à ses désirs. D’instinct, elle savait ce qu’elle voulait et, d’instinct, elle sut combattre pour l’obtenir. Elle essuya des défaites auxquelles nulle autre femme n’aurait pu survivre. Indestructible, elle encaissa, rebondit, et transforma ses naufrages en triomphes. Cette splendide aventurière,qu’Alexandra Lapierre a retrouvée aux quatre coins de l’Europe, osa vivre et jouir de tous ses excès.


Tout l’honneur des hommes

Plon - 2008

Dans la Russie des tsars, le destin du fils de l’Imam de Tchétchénie Alexandra LAPIERRE Le roman vrai d’un homme d’honneur, pris en otage entre deux cultures et deux fidélités. En 1839, au coeur des montagnes du Caucase, les cavaliers musulmans de l’imam Shamil résistent à l’invasion des puissantes armées du tsar Nicolas Ier. Contraints de négocier avec les Russes, ils leur remettent le fils aîné de l’Imam, Djemmal-Eddin, garant de leur bonne foi durant les pourparlers de paix. Le petit garçon, à peine âgé de huit ans, sera obligatoirement rendu à son peuple, une fois les accords signés. Mais les Russes, au mépris des traditions, de la parole donnée et du code de l’honneur, l’enlèvent et l’expédient de force à Saint-Pétersbourg. L’enfant y connaît une vie d’angoisses, de déchirures, de doutes et de découvertes. Le Tsar, touché par sa dignité, le fait instruire à la cour avec ses propres fils. Djemmal-Eddin devient un lettré, peintre, musicien, excellent officier. Cependant il ne renie pas ses origines et reste fidèle à l’Islam. Jusqu’au jour ou il tombe amoureux... Construit comme un roman d’aventure, mais fondé sur une impeccable documentation, Tout l’honneur des hommes est le récit d’une histoire vraie qui met en scène des personnages d’une immense envergure. De la résistance tchétchène... aux ors du Palais d’Hiver. Des appels du Muezzin... aux valses de Glinka. Des farouches cavaliers du Caucase... aux charmes des princesses russes.


Elles ont conquis le monde : Les grandes aventurières 1850-1950 avec Christel Mouchard

Arthaud - 2007

Les grandes aventurières ne sont plus seulement des courtisanes : ce sont des conquérantes d’un type nouveau apparu dans la première moitié du XIXe siècle. Des femmes qui voulaient être géographes, botanistes, ethnologues - bref, des exploratrices à part entière ! Et elles ont conquis le monde, d’est en ouest et du nord au sud, le collet bien monté, pour que leur vertu ne soit en rien suspectée, leur corset étroitement lacé. Mais sous leur armure vibraient des émotions violentes, des sentiments brûlants. Et beaucoup ont vécu des amours qui, pour être secrètes, n’en furent pas moins passionnées. « Quels rapports entre Karen Blixen et Catalina de Erauso, la nonne soldat guerroyant en Espagne au Siècle d’or ? Entre Alexine Tinne, la flamboyante aristocrate hollandaise, campant parmi ses serviteurs dans les déserts d’Égypte, et Margaret Fountaine, la vieille demoiselle chassant le papillon en Amazonie ? À travers l’espace et le temps, qu’ont-elles de commun, toutes ces femmes aux personnalités si différentes ? Sinon ce talent-là : savoir reconnaître leur instinct et soutenir leur désir. Ne laisser personne - aucun être, aucune idée, aucune peur - les détourner de l’essentiel et les dépouiller de leur âme. Oser. » Alexandra Lapierre


Le Voleur d’éternité : La vie aventureuse de William Petty, érudit, esthète et brigand

Robert Laffont - 2004

Il s’appelait William Petty. Il bouleversa le goût de l’Europe. Qui se souvient de lui ? D’origine paysanne, William Petty fut un pauvre boursier de Cambridge, avant de devenir l’un des grands hellénistes de son temps. Engagé par Lord Arundel, premier pair du royaume d’Angleterre, il devint le précepteur de ses enfants. Jusqu’au jour ou Arundel s’aperçut que Petty possédait un don unique pour repérer la beauté. Un « oeil ». À une époque ou les grands aristocrates se servaient de l’art comme signe de puissance, Petty devint l’arme maîtresse de Lord Arundel dans la bataille politique qui l’opposait au favori du roi, le superbe duc de Buckingham... S’ensuivit une lutte implacable ou les deux rivaux tentèrent de se vaincre par chefs-d’oeuvre interposés. Arundel passe aujourd’hui pour l’un des plus grands collectionneurs du monde. On ignore que c’est à Petty qu’il doit cette réputation.William Petty fut peut-être le premier archéologue de tous les temps, un aventurier qui eut la folie –ou le génie – de s’emparer des chefs-d’oeuvre de l’humanité sur tous les rivages de la Méditerranée. « On ne pourrait inventer un personnage mieux taillé pour la tâche, dira de lui en 1628 l’ambassadeur d’Angleterre à Constantinople. Un esthète qui accueille tous les accidents avec un flegme inébranlable, qui mange avec les Grecs quand ils n’ont rien à manger, qui dort sur le pont avec les marins dans ses nuits les meilleures, et Dieu sait ou, le reste du temps. Un homme qui se met au service de tous les hommes et qui joue tous les rôles, pope avec les orthodoxes, marchands avec les Vénitiens, j’en passe, le tout pour arriver à ses fins... Un limier subtil qui navigue entre la sagesse et l’excès, un chasseur raffiné qui croise entre l’érudition et le crime. »Sur les traces de William Petty, cet oublié de l’Histoire qui a rempli de trésors les plus grands musées, Alexandra Lapierre nous entraîne dans un mystérieux voyage. Des châteaux embrumés de la Tamise aux temples lumineux de la Grèce, des galeries des palais vénitiens au fin fond des geôles turques, et jusque sous le baldaquin de Saint-Pierre et les coupoles de Sainte-Sophie... Elle l’a traqué durant cinq ans sur tous les théâtres de son insatiable quête. Elle a écumé les bibliothèques, les correspondances et les inventaires. Et c’est en recourant à l’art du romancier qu’elle restitue à William Petty le destin que le temps et l’Histoire lui avaient volé.


Le salon des petites vertus : Portraits cruel à la lumière de Rome

Robert Laffont - 2000

Elles ont l’air de madones et fomentent le meurtre dans les plis et les replis de leur âme... Dans le salon d’Émilie d’Entraygue, ou se pratique l’art de la conversation, tout comme au siècle passé, cinq histoires vont être racontées : cinq histoires ou l’on verra des femmes, vicieusement vertueuses, user d’armes aussi perverses qu’inattendues... Grâce à sa profonde connaissance de l’Italie, et à ses aventures dans la Rome d’aujourd’hui, Alexandra Lapierre nous plonge dans une extraordinaire société fin de siècle ou se trament des destins baroques et fascinants... " En tournant sa petite cuiller dans sa tasse, la Signorina, ou l’une de ses convives, commençait à raconter une histoire. Une histoire vraie : l’histoire d’une femme - héroïne ou victime - dont les aventures se nouaient ici, entre les palais des papes et les chapelles des princes, parmi les membres de la communauté internationale. La narratrice pouvait se choisir comme protagoniste de son récit. Elle pouvait aussi évoquer les aventures d’une femme dont elle avait entendu parler, pourvu que cette femme ait existé... Cette règle s’était imposée. La grande scène des spectacles que les salotierre s’offraient à elles-mêmes, elles les montaient sur les lieux de mémoire qu’elles fréquentaient, dans les somptueuses résidences de la diplomatie mondiale, dans les salles de bal et les galeries de multiples ambassades. Plus le théâtre serait grandiose, mieux le drame -ou la comédie - se jouerait dans la noire profondeur des coulisses. Ainsi le voulaient les lois de l’esthétique, telles qu’on les pratiquait sur la terrasse de la Piazza Navona. En contrapposto du décor, les grandes mondaines de Rome goûtaient la beauté des vies minuscules ; la poésie des destinées obscures ; la puissance des corps contristés et des âmes de vestales... Le public du salon avait en horreur les clichés de la féminité triomphante, en horreur ces personnages hors du commun dont les exploits s’étalaient sur les quatrièmes de couverture des romans et des biographies... Ah ! mais le secret des chastes, des prudes et des laissées-pour-compte ! Le pouvoir des laides et des immaculées... "


Artemisia

Robert Laffont - 1998

Dans l’Italie baroque du XVIIe siècle, elle brisa toutes les lois de la société afin de conquérir la gloire et la liberté. En 1611, à Rome, dans un atelier du quartier des artistes, la jeune Artemisia se bat avec fureur pour imposer son talent. Son adversaire le plus redoutable n’est autre que son maître – son propre père –, le célèbre peintre Orazio Gentileschi. Il voudrait cacher au monde sa sensualité, et surtout son talent. Mais le destin va déjouer les plans d’Orazio : son collaborateur, son meilleur ami, viole sa fille. Commence pour Artemisia une descente aux enfers qui marquera sa vie et sa carrière, un drame dont elle sera tour à tour la victime et le vainqueur. Artemisia est la biographie de référence sur l’une des premières grandes femmes peintres de l’histoire. Le 14 mars 2012, le musée Maillol de Paris présentera une exposition consacrée à Artemisia Gentileschi (« Pouvoir, gloire et passions d’une femme peintre »), la première en France.


Fanny Stevenson

Robert Laffont - 1994

Elle vécut mille vies. Elle a été chercheuse d’or dans les déserts du Nevada, elle a défriché des jungles dans les îles des mers du Sud, elle fut l’une des premières femmes peintres du Paris des impressionnistes.Un jour de printemps 1876, dans une auberge des bords de Loing, elle fait la connaissance d’un jeune intellectuel écossais. Il a onze ans de moins qu’elle. Il souffre des poumons et l’on craint pour sa vie. Entre ces deux êtres que tout sépare - elle est américaine, mariée, mère de trois enfants ; il est le fils unique d’austères bourgeois de l’époque victorienne - l’amour explose. Un amour plus fort que tous les interdits. Plus fort que la maladie et la mort. Un amour qui va faire du jeune rebelle l’un des génies littéraires les plus célèbres de son temps : Robert Louis Stevenson, l’immortel auteur de « L’Île au trésor » et du « Cas étrange du Dr Jekyll et Mr Hyde ».Fanny Stevenson est le récit passionné d’une vie hors du commun, une vie foisonnante d’aventures, de rêves, de conquêtes. La vie d’une femme qui fut l’unique amour de l’un de nos plus grands écrivains. Une femme qui, à elle toute seule, incarne une époque, un mythe, un monde


L’Absent

Robert Laffont - 1991

Tendre et drôle, un regard plein de lucidité sur une crise que chacun peut connaître. Lui : une haute silhouette un peu voûtée, très élégante, qui sirote son whisky dans l’ombre, sans se donner la peine de faire sa cour. Trente-cinq ans, l’air perdu à la Gérard Philippe, le regard rêveur...Elle : une crinière de boucles noires. Des anneaux d’or aux oreilles, une robe rouge, un petit côté Carmen.Eux : le couple le plus amoureux, le plus romantique qui fût jamais. Sept ans de bonheur. Et puis un matin, ils se réveillent , ils se regardent et ne se reconnaissent plus.Commence alors, entre New York et Paris, l’aventure d’une femme qui perd l’homme qu’elle aime, le père de son enfant, qui lutte avec la vie de chaque jour, se bat pour reconstruire et s’interroge sur la fragilité de l’amour...« L’Absent » retrace les étapes de ce temps ou deux êtres ne sont plus ceux qu’ils étaient, et ne savent pas encore ce qu’ils vont devenir. Période charnière ou se confondent l’enfer et le paradis, ou l’enthousiasme alterne avec l’angoisse, le rire avec les larmes ; ou le passé, le présent, l’avenir sont à chaque seconde remis en question.Un moment d’une vie ou tout semblait perdu, ou tout redevient possible...Un jour peut-être.


LA lionne du boulevard

Robert Laffont - 1984

Juin 1844. Huit heures - l’heure du cancan, de la valse chicardée et de la polka. Au bal Mabille se retrouve le Tout-Paris des lorettes, des journalistes et des boulevardiers. On y danse. Mais surtout on y drague. Ce soir, l’atmosphère est à l’orage. Les admirateurs de deux danseuses s’affrontent. Laquelle sera la reine du bal ? « Vive Céleste ! Vive la Mandragore ! Vive Céleste Mandragore ! »... Céleste Veinart, la petite ouvrière du quartier du Temple est lancée. « Bah, elle ne durera pas trois jours », prédit sa rivale dépitée.Juillet 1851. A l’Hippodrome de Paris, une jeune femme demi-nue et prête à tout, dispute une course de chars romains en présence du futur empereur Louis-Napoléon Bonaparte. D’ou vient-elle ? Ou va-t-elle ?Artifices, manipulation, stratégie : depuis plusieurs années, Céleste avance ses pions un à un. La Lionne s’est faite à la fois tigresse et fourmi. Elle planifie, calcule, amasse. Et dévore. Cette marche savante vers le pouvoir la conduira aux sommets dont elle rêvait quand elle était grisette. Mais à quel prix ?Alexandra Lapierre fait défiler ici plus de trente ans d’un siècle fastueux et meurtrier ou se côtoient la bohême intellectuelle, les aristocrates et les cocottes. Les complices s’appellent Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Auguste de Morny. Crinolines, hachisch et champagne...

Alexandra LAPIERRE

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : Alexandra LAPIERRE - Saint-Malo 1994

Avec : Alexandra LAPIERRE
Animé par Maëtte CHANTREL et Christian ROLLAND