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Le Jeu des Ombres

éditions P.O.L

Le théâtre est l’autre lieu. L’espace s’y appelle autrement : à droite la cour, devant la face, à gauche le jardin, au fond le lointain, au ciel les cintres, sous le plateau les dessous. Au singulier, "les dessous" deviennent le dessous, l’inférieur - qui, remis au pluriel, ouvre les enfers... Qui est dessous ? En dessous de tout ? - Le langage, le verbe, la parole. - Qui est descendu aux Enfers ? - Orphée, Mahomet, Dante, le Christ. Qui soutient tout, nous constitue, nous structure, nous porte ? nous supporte ? nous sous-tend ? Quel est notre sous-sol ? - Notre langue. C’est sur elle que toute la construction humaine repose. C’est par elle que nous avons été (légèrement, fragilement¿ ! ) séparés des animaux. Nous sommes des animaux qui ne s’attendaient pas à avoir la parole.

Le Jeu des Ombres

Le Jeu des Ombres

éditions P.O.L - 2020

Le théâtre est l’autre lieu. L’espace s’y appelle autrement : à droite la cour, devant la face, à gauche le jardin, au fond le lointain, au ciel les cintres, sous le plateau les dessous. Au singulier, "les dessous" deviennent le dessous, l’inférieur - qui, remis au pluriel, ouvre les enfers... Qui est dessous ? En dessous de tout ? - Le langage, le verbe, la parole. - Qui est descendu aux Enfers ? - Orphée, Mahomet, Dante, le Christ. Qui soutient tout, nous constitue, nous structure, nous porte ? nous supporte ? nous sous-tend ? Quel est notre sous-sol ? - Notre langue. C’est sur elle que toute la construction humaine repose. C’est par elle que nous avons été (légèrement, fragilement¿ ! ) séparés des animaux. Nous sommes des animaux qui ne s’attendaient pas à avoir la parole.

L'animal imaginaire

L’animal imaginaire

P.O.L - 2019

Avons-nous oublié que nous étions aussi des animaux ? Que notre aventure est celle de l’animal parlant ? Dans ce nouveau texte dédié au théâtre, et qui ne se veut pas simplement le livret d’une pièce, Valère Novarina nous fait assister à la mise en espace de la parole humaine. « C’est un livre, écrit l’auteur, où les sons viennent se croiser et renaître. Il procède de la touche, de la retouche, du repentir. Et en cela il imite, poursuit mon travail de peinture : retrouver une toile d’il y a 12 ans, la faire pivoter d’un quart de tour, et la poursuivre autrement. »
« L’Animal imaginaire » voyage parfois dans des textes anciens : les reprend à l’envers, les déplace. C’est vers ce jeu de toutes choses dans l’espace, ces aventures plurielles, cette profonde forêt d’écho que le livre tend.

L’Animal imaginaire sera créé au théâtre, par l’auteur lui-même, le 20 septembre 2019 dans la grande salle du théâtre de la Colline à Paris, pour 20 représentations. Avec notamment Dominique Parent, Christian Pacoud, Agnès Sourdillon... Tournée en novembre à Bayonne ; décembre Villeurbanne ; janvier Sète, etc.