Le dernier safari

(Michel Viotte, Arte France / La Compagnie des Indes / Ideacom International / en association avec France 5, 2003, 52’)

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L’histoire tumultueuse des relations entre les hommes et les animaux en Afrique noire, depuis le grand safari de Roosevelt en 1909 jusqu’aux débats actuels sur la conservation des espèces sauvages.

De longues files de porteurs noirs, un chasseur blanc expérimenté, des aristocrates européens ou de riches clients américains en quête d’exotisme et de sensations fortes. Sur les dépouilles des lions, rhinocéros ou éléphants, ils posent, torse en avant et fusil au poing. Aventure liée à l’ère coloniale, le safari connut ses heures de gloire pendant les trente premières années du XXe siècle, puis évolua suivant les réalités africaines et les mentalités occidentales vers une prise de conscience écologique. Avec les années 60 et le tourisme de masse, le safari devint l’apanage de la classe moyenne, qui privilégiait la découverte organisée et l’usage de l’appareil photo à celui des armes à feu. En 1977, le gouvernement kényan interdit la chasse et le commerce de trophées animaliers - représentant pourtant une source de revenus non négligeable - sans grand succès. Les braconniers firent un tel carnage que le 18 juillet 1989, le président du Kenya mit le feu à deux mille défenses d’une valeur de trois millions de dollars et demanda aux touristes occidentaux de ne plus acheter d’ivoire, dont le commerce fut interdit peu après par les Nations unies. Mais comment concilier économie et écologie ?