L’organisme de Diane tente de s’adapter doucement. Elle dort moins, devient plus forte et développe une endurance impressionnante. L’employée modèle qu’elle était peut encore plus se surpasser au travail. Or des effets insoupçonnés de l’intervention qu’elle vient de subir l’affolent. L’espace dans sa tête se resserre, elle sent du métal à la place de ses os. Tout est plus vif – sa vision, son odorat, sa respiration. Comble de la panique, ses cheveux et ses poils deviennent complètement roux en l’espace d’une nuit. Et puis les mâles commencent à la suivre.
Quinze ans plus tôt, Diane connaît un été marquant de son adolescence à l’Isle-aux-Grues, ces jours de grosse mer où Eugène bravait les dangers, la fascination de son ami pour les espèces en voie d’extinction et – comment s’en remettre – le soir de l’incendie.
Ce roman, une fable animalière néolibérale, s’adresse à celles et ceux qui se sont égarés.
Prix et distinctions
Finaliste au Prix des Horizons imaginaires
Finaliste au Prix Jacques-Brossard
Lauréate au Prix de création littéraire 2021 de la Ville de Québec et Salon international du livre de Québec, catégorie Littérature adulte
Finaliste au Prix du Roman d’Écologie 2021
Lauréate d’Une ville, un livre 2021 (Québec)
Finaliste du Prix Wepler – Fondation La Poste (France)
Finaliste du Prix Les Inrockuptibles, catégorie Premier roman (France)
Finaliste du Prix littéraire François Sommer (France)
Finaliste du Prix Première Plume Furet du Nord – Decitre (France)
Liste préliminaire 2021 du Prix des libraires du Québec, catégorie Roman-Nouvelles-Récit québécois
Deuxième sélection du Prix libr’a Nous (France)
Première sélection du Prix Libraires en Seine 2021 (France)
Première sélection du Prix L’Impromptu du premier roman (France)
Finaliste du Prix Régine Desforges 2021 (France)
- « Connue pour ses recueils de poésie et de nouvelles, Mireille Gagné signe avec Le lièvre d’Amérique un premier roman très réussi, fable animalière où percent des touches de réalisme magique. Entre transhumanisme, anxiété de performance et monde animal, elle trace le portrait d’une femme en rupture avec elle-même qui retrouve peu à peu le chemin vers sa nature profonde. » La Presse
- « Voilà moins la naissance d’une talentueuse romancière que la confirmation d’une poète aguerrie qui se trouve tout maîtriser du roman. Le rythme, par exemple, qui ici tresse trois récits. D’abord, de courts chapitres empruntant au documentaire animalier (le saviez-vous ? On appelle la saison de reproduction du lièvre d’Amérique le « bouquinage ») ; ensuite, le récit d’enfance, troublant et sensible ; enfin, le récit « post-op’ », lui-même en quelque sorte génétiquement modifié. » Le Monde