Les Bosmetal

Le fer et le charbon coûtent cher : Georges Liautaud imagine de récupérer les bidons de fuel hors d’usage, les « dwoums ».
Achetés à l’aéroport voisin, décapés, passés au feu, ils sont aplati et martelé jusqu’à obtenir des plaques de 1,86m x 1,86m et des ronds de 60 cms de diamètre, sur lesquels les figures sont tracées à la craie avant d’être découpées au burin, puis finement martelées.

Sous l’impulsion de Georges Liautaud, la Croix-des-Bouquets, important centre de culte vaudou, devient le haut-lieu de ceux que l’on va appeler « bosmetal ».

Tandis que Murat Brière (1938-1988) prolonge avec force l’esprit de Liautaud, Serge Jolimeau (1952), encouragé par Cerisier Louis-Juste, impose un art tout de raffinement, Gabriel Bien-Aimé (1950) proche de Jolimeau, tord le métal pour obtenir de fascinantes créations en trois dimensions. John Sylvestre, Michée Rémy, les frères Balan, Jonas Soulouque, José Delpé, Gary Darius, l’étoile montante, attestent aujourd’hui de la vitalité des Bosmétal.

Serge Jolimeau

Dans des styles très différents, mais inspirés également par le Vaudou, Lionel Saint-Eloi (1950) et Nasson (1961) se sont imposés comme des artistes majeurs.
Enfin Patrick Vilaire a atteint une réputation internationale par ses puissantes sculptures, à la symbolique complexe.