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Les Otages : Contre-histoire d’un butin colonial

Marchialy

Derrière les objets issus des guerres coloniales que nous admirons dans les musées se trouve une histoire violente, il est temps de l’écouter.

1890 : un colonel français entre dans Ségou, ville d’Afrique de l’Ouest, et s’empare d’un trésor. Parmi les objets du butin, des bijoux et un sabre. Alors que le Sénégal réclame la restitution du sabre depuis des décennies, symbole de sa mémoire collective, la France peine à répondre, prise dans un carcan idéologique et juridique. Ironie du sort, les bijoux ont, eux, été perdus, oubliés ou volés.
Partie sur les traces de ce trésor, Taina Tervonen découvre une histoire coloniale violente dont les objets sont les témoins silencieux, une histoire dont nous resterons prisonniers tant qu’elle ne sera pas racontée.

Les Otages : Contre-histoire d'un butin colonial

Les Otages : Contre-histoire d’un butin colonial

Marchialy - 2022

Derrière les objets issus des guerres coloniales que nous admirons dans les musées se trouve une histoire violente, il est temps de l’écouter.

1890 : un colonel français entre dans Ségou, ville d’Afrique de l’Ouest, et s’empare d’un trésor. Parmi les objets du butin, des bijoux et un sabre. Alors que le Sénégal réclame la restitution du sabre depuis des décennies, symbole de sa mémoire collective, la France peine à répondre, prise dans un carcan idéologique et juridique. Ironie du sort, les bijoux ont, eux, été perdus, oubliés ou volés.
Partie sur les traces de ce trésor, Taina Tervonen découvre une histoire coloniale violente dont les objets sont les témoins silencieux, une histoire dont nous resterons prisonniers tant qu’elle ne sera pas racontée.

Éclairer les ombres, éloge de la non-fiction

Saint-Malo 2023

Comment écrire le réel aujourd’hui ? Le champ d’un journalisme littéraire à l’européenne s’ouvre et assoit une manière d’écrire le monde, qui laisse la place à la création littéraire et au sensible. Pour Justine Augier, la lecture de l’œuvre de Svetlana Alexievitch, Nobel de littérature 2015, a été une révélation, lui ouvrant un espace où réconcilier son «  intérêt pour le monde et la littérature   ». Avec Allons enfants de la Guyane, Hélène Ferrarini met en lumière une histoire méconnue de l’emprise coloniale sur les êtres. Taina Tervonen (Les Otages), récompensée pour ses enquêtes littéraires, se définit comme «  conteuse d’histoires vraies   ». Nikolaï Kononov choisit le biais du roman documentaire (La Révolte) pour raviver la mémoire d’un héros rattrapé par les purges staliniennes.

Une rencontre animée par Olivier Weber. Interprète : Guillaume Odin.

À la suite, le film The Eclipse de Nastaša Urban, qui traverse entre deux éclipses quarante ans d’histoire de la Yougoslavie et révèle une histoire collective enfouie.


Restituer le patrimoine

Saint-Malo 2023

Le romancier, économiste et penseur Felwine Sarr, coauteur du rapport demandé par le président de la République sur la restitution des œuvres du patrimoine africain, nous interpelle : «  Que se passe-t-il quand un musée prend les objets des autres ? Comment peut-on parler des autres sans les autres ? On neutralise l’interrogation radicale que la culture de l’autre nous adresse, en domestiquant les objets des autres dans nos catégories à nous.   » (Le Temps) Avec Taina Tervonen (Les Otages) qui enquête sur le vol du trésor d’un chef de guerre dans l’ancien Soudan français, et fait parler les témoins silencieux d’une histoire longtemps dissimulée ; et Emmanuelle Favier, qui offre une fascinante fresque historique traversant deux siècles, en abordant le thème de la spoliation des œuvres d’art (La Part des cendres).

Une rencontre animée par Sophie Ekoué.

Suivie du film Restituer de Philippe Nora. À travers la brûlante question des restitutions d’œuvres africaines, il invite à repenser le rôle des musées pour réinventer nos relations avec l’Afrique.


Comment collecter la parole de l’autre ?

Saint-Malo 2023

La réalisatrice Cécile Allegra a enquêté en Libye et en Égypte sur les tortures et les violences subies par les hommes et les femmes tentant de rejoindre l’Europe. Film lumineux sur la reconstruction après l’exil, Le Chant des vivants suit l’arrivée de survivant·es dans le village de Conques, au cœur de l’Aveyron. Accueillis par l’association Limbo, ces jeunes femmes et hommes décident de faire de leurs épreuves une chanson.

Le film était suivi d’une rencontre animée par Christine Chaumeau intitulée « Comment collecter la parole de l’autre ? » avec la réalisatrice et grande reporter Florence Aubenas, qui parcourt le monde et fait de l’humain le cœur de ses reportages, ainsi que Taina Tervonen, qui signe de grands récits littéraires, questionnant nos paroles et nos acquis.