Les Vendredis littéraires de l’Université Caraïbe

Inaugurés en décembre 1994 sous les auspices de l’Université Caraïbe et animés durant les cinq premières années par l’écrivain Lyonel Trouillot, les Vendredis littéraires sont un lieu d’expression et de rencontre offert aux producteurs de textes littéraires, sans distinction d’âge, ou de statut. La séance-type est constituée de lectures de textes (extraits de roman, nouvelles, contes, poèmes, lectures scéniques) en français et en Créole haïtien. Se produisent aussi dans cet espace des auteurs-compositeurs-interprètes s’accompagnant en général à la guitare.

Ce choix de la libre expression a permis d’avoir une idée de la diversité qui caractérise de plus en plus la production littéraire haïtienne et d’apprécier l’évolution de l’histoire (ici littéraire) qui se fait sous nos yeux et que nous ne comprenons trop souvent qu’après coup . Les vendredis littéraires offrent donc un corpus déjà impressionnant par sa seule valeur de matériau de travail pour identifier les orientations thématiques et les choix esthétiques.


Première anthologie sonore des Vendredis Littéraires

L’anthologie sonore propose des textes et des chansons d’une trentaine d’auteurs dont l’âge varie, dont les parcours, sociaux, les niveaux de vie, culture personnelle, sont extrêmement différents. Des créateurs jouissant d’une notoriété à l’échelle nationale et / ou internationale tels Georges Castera , franketienne , René Belance, Lyonel Trouillot, Claude Pierre, Josaphat Large, Evelyne Trouillot … Y côtoient de jeunes talents tels Wilkair Fégond , Faubert Bolivar, Jean Ephèle Milcé, Jean Yves Mételus… La réussite des Vendredis Littéraire consiste à mettre, dans une même écoute, les créateurs à égalité.

Il v a sans dire que les écritures sont ici nettement différentes et attestent de l’individualité autant que des tendances ou courants ayant marqué ou influencé les écritures haïtiennes : Indigenisme , surréalisme, réalisme merveilleux… C’est un véritable panorama que propose cette anthologie. Présents par la voix ou le texte, trois grands disparus : Les poètes Félix Morisseau-Leroy et René Philoctète, et le diseur et comédien Lobodjabavadra.
Il n’a pas été possible, pour des raisons multiples de présenter la totalité des auteurs ayant participé aux lectures des Vendredis Littéraires. Parmi eux des amis chers : Joubert Satyre , Edwidge Danticat, Caude Bernard , Pierre-Richard Narcisse , Nèg lakay, Hervé Denis et sa compagnie de théatre, Daniel Marcelin , et des amis plus jeunes dont la présence continuelle assure la pérennité de l’entreprise. Il y a aussi les nombreux amis étrangers que nous n’avons pu intégrer ici : Edouard Maunick, Xavier Orville, Madison Smarlt Bell…