- © Lisa Skinner
Salué par le New York Times comme « l’une des voix les plus fougueuses et irrévérencieuses de la nouvelle scène littéraire sud-africaine post-apartheid » Niq Mhlongo, né en 1973 à Soweto, est l’une des étoiles montantes de la génération « kwaito », une constellation de jeunes auteurs noirs issus des townships. Révélé en 2004 par Dog Eat Dog, l’écrivain confirme son talent avec After Tears (Yago, 2010), une plongée dans l’univers déjanté, machiste et brutal de Soweto, au plus près de l’énergie brute et des colères de la jeunesse sud-africaine. Présent au festival Étonnants Voyageurs de Brazzaville, Niq Mhlongo fait partie des auteurs publiés en 2013 dans l’anthologie L’Afrique qui vient.
- L’Afrique qui vient (Hoëbecke, 2013)
- Dog Eat Dog (Ohio University Press, 2012)
- After Tears, traduction de Laura Derajinski, (Yago, 2010)
Novembre 1999. Un mois avant l’An 2000. Un nouveau millénaire s’annonce pour une nouvelle Afrique du Sud. Mais tout n’est pas rose malgré la fin de l’apartheid. Après quatre années d’études, Bafana vient de rater ses examens d’avocat. Il revient à Soweto, le coeur lourd. Incapable de décevoir les siens, qui placent tous leurs espoirs en lui, il est entraîné dans l’engrenage du mensonge. Jusqu’où ira celui que tout le township surnomme désormais ’Avo’ ? Doit-il avouer son échec et décevoir les attentes ou préserver les apparences en continuant à mentir ?
Revue de presse :
- "After Tears" fait le portrait de Soweto - univers déjanté, machiste et pétulant -, où déambule un étudiant raté (...) Le chômage et le sida sont omniprésents. Tributaires du groupe, les héros de Moele, comme ceux de Mhlongo, cherchent à tâtons, par-delà "le monde ultra-sexualisé des townships", à se frayer une voie. Ils disent la colère, l’énergie aussi, de la nouvelle Afrique du Sud." Le Monde
- "Mais derrière le picaresque et la jubilation, c’est aussi une machine qui est perçue comme brutale par les plus précaires et qui avance inexorablement. (...) Le politique et la gestion difficile de la sortie des inégalités sociales sont déglingués par la débrouille et la rapine. Soweto est un creuset de l’inégalité sociale reconduite et du sida. Il est peuplé de fantômes." Cultures Sud