Dim. 10h, Grande Passerelle 1

Matinée écriture documentaire : interroger le rapport au réel

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Samouni Road, Stefano Savona

De sa formation d’archéologue Stefano Savona tire cette écriture que l’on pourrait presque qualifier de sédimentaire. Le cinéma documentaire a aussi ce pouvoir de capter l’éphémère, mais pour cela il faut travailler d’arrache pied et s’immerger longtemps. Et comment faire oeuvre documentaire et écrire l’histoire lorsque les faits se sont déroulés il y a plusieurs années ?

Réalisateur, monteur, scénariste, Jérémy Gravayat s’attache, lui, à montrer les conditions d’existence d’exilés au travers de documentaires engagés. Il aime s’immerger dans un lieu, dans une histoire, à travers le collectage d’images et de documents d’archive. Cette histoire, il la partage avec les protagonistes de ses films au point d’avoir le sentiment de faire le film avec eux.

Boris Mitic, cinéaste d’origine Serbe, lui ne cherche « ni à poser des questions, ni à offrir des réponses, mais à créer une joyeuse conversation ». Son Éloge du Rien est le fruit d’un travail de 8 ans réunissant plus de 300 films dans 70 pays. En quête de vérité, il pense le cinéma comme un outil permettant d’offrir au public un fragment de réalité différente, de le confronter à un point de vue nouveau sur son environnement, capable de remodeler à l’infini sa conception du monde.


Le cinéma de Stefano Savona

Spécialiste en archéologie de l’Égypte protohistorique, le Sicilien s’empare de la caméra en 2002 pour ne plus jamais la lâcher. Auteur engagé, de la place Tahrir au Palazzo delle Aquile de Palerme, en passant par la bande de Gaza, Stefano Savona se pose en témoin de l’Histoire, en dévoilant les meurtrissures laissées par la guerre. Lauréat de l’OEil d’Or du Festival de Cannes 2018 avec Samouni Road, il s’impose aujourd’hui comme une figure majeure du cinéma documentaire.