Mr Dynamite - the rise of James Brown

Alex GIBNEY (Jagged Films/Inaudible Productions/Jigsaw Productions/2014/120’)

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Comment un petit gars du ghetto à l’énergie démentielle devint non seulement le “Godfather of Soul” mais aussi l’inventeur du funk, et l’un des plus importants musiciens américains.

Mélange habituel d’archives et d’interviews pour évoquer la carrière (plus que la vie privée) de James Brown et son importance dans l’émancipation des Afro-Américains. Si on ne détaille pas la jeunesse du chanteur ni ses frasques diverses, c’est que l’enjeu du film est essentiellement musical. Sur ce plan, c’est convaincant. Outre l’accent sur son rôle moteur dans la Black Pride, on perçoit précisément, grâce à des interviews de musiciens, dont d’anciens membres de ses orchestres (The Famous Flames et The J.B.’s), pourquoi James Brown a été l’un des chanteurs les plus influents des Etats-Unis.

S’il se vantait dans une interview d’avoir été à l’origine du hip-hop et du disco, ce n’était que la vérité. Mêlant le gospel de ses origines (mauvais garçon, il chantait dans les églises) au jazz, Brown a créé un courant essentiel dans la musique nord-américaine : le funk. Car bien qu’il ait été fort justement classé dans la soul et le rythm’n’blues dans les années 60, Brown se distingua de ses pairs en empruntant directement un concept au jazz : l’improvisation.