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PAROT Jean-François

France

L’honneur de Sartine (JC Lattès, 2010)

Biographie

Jean-François Parot se réclame volontiers d’Alexandre Dumas et de la tradition française du roman d’aventure historique auquel le père des mousquetaires donna ses lettres de noblesse. Comme avant lui le gascon D’Artagnan, son héros, le breton Nicolas Le Floch, monte à Paris en 1759 avec pour tout bagage une lettre de recommandation pour le lieutenant général de la police. C’est sous le règne de Louis XV que débute ainsi une saga, populaire et érudite, dont les volumes se sont déjà vendus à plus d’un million d’exemplaires en poche et qui a inspiré une adaptation télévisée diffusée par France 2.

De sa mère, chef-monteuse pour le réalisateur Marcel Carné notamment, Jean-François Parot tient peut-être le sens cinématographique du découpage qui rythme ses intrigues policières. Quant au décor, le Paris des Lumières, l’auteur le connaît dans le détail : historien de formation, il avait consacré en 1974 un mémoire aux « Structures sociales des quartiers de Grève, Saint-Avoye et Saint-Antoine » dans la période prérévolutionnaire. En fait, plus qu’un décor, cette capitale en pleine mutation, avec ses tripots crasseux et ses nobles en perruque, que l’auteur peint avec un grand luxe de détail, constitue le personnage central de la série.

Pourtant Jean-François Parot a longtemps vécu éloigné de l’hexagone et de Paris : sa carrière de diplomate l’a conduit à sillonner le globe, notamment l’Afrique, où il a fini sa carrière comme ambassadeur en Guinée-Bissau de 2006 à 2010. Mais c’est bizarrement à Sofia, dans la morne Bulgarie post-communiste de la fin des années 90, que par un trop long hiver Jean-François Parot s’est pris au jeu de l’écriture. Depuis, neuf volumes sont sortis des presses qui plongent leur lecteur dans ce XVIIIème siècle méconnu selon l’écrivain : un siècle « plus tragique qu’on ne l’a dit et qu’on a souvent réduit à son côté rococo. »

Dans le dernier opus, L’honneur de Sartine (2010), le contrôleur général de la Marine passe mystérieusement l’arme à gauche alors que la France vient d’engager sa flotte contre l’Angleterre aux côtés des insurgés américains… L’occasion de retrouver le commissaire Le Floch, assisté du médecin-légiste Semacgus et du bourreau Samson, aux prises avec une intrigue politico-policière qui pourrait bien conduire à la disgrâce de son protecteur, le secrétaire d’Etat à la Marine Sartine.


Bibliographie :

La série des enquêtes de Nicolas Le Floch

  • L’Honneur de Sartine (J. C. Lattès, 2010)
  • Le Noyé du grand canal (J. C. Lattès, 2009)
  • Le Cadavre anglais (J. C. Lattès, 2007)
  • Le Sang des farines (J. C. Lattès, 2005)
  • Le Crime de l’hôtel Saint-Florentin (J. C. Lattès, 2004)
  • L’Affaire Nicolas Le Floch (J. C. Lattès, 2002)
  • Le Fantôme de la rue Royale (J. C. Lattès, 2001)
  • L’Homme au ventre de plomb (J. C. Lattès, 2000)
  • L’Énigme des Blancs-Manteaux (J. C. Lattès, 2000)

Présentation de L’honneur de Sartine

spip_logo 1780, la France en guerre aux côtés des Insurgents américains peine à financer les opérations maritimes contre l’Angleterre. Alors qu’il affronte la colère du peuple au cimetière des Innocents où les cadavres croulent dans les maisons, Nicolas Le Floch est appelé pour enquêter sur la mort suspecte d’un ancien contrôleur général de la marine.
Que dissimule cet apparent accident domestique ? Quels secrets divisent la famille de Ravillois ? Qu’a-t-on dérobé dans la chambre du défunt où se rencontrent tant d’étranges indices ? Pourquoi de précieux vases chinois disparaissent-ils ? Que redoutent le roi, Sartine et Necker pour s’intéresser autant à l’affaire ? Dans cet imbroglio, quels rôles jouent financiers, traitants et l’ennemi anglais ?
De Versailles aux Porcherons, de la basse-geôle aux hôtels particuliers du nouveau Paris, le commissaire des Lumières et ses amis, anciens et nouveaux, se mettront en chasse, affrontant les embûches d’un dangereux adversaire aux multiples apparences avant un dénouement surprenant. Face aux périls, aux cabales et aux menaces de défaveur, cette neuvième enquête sera aussi l’occasion pour Nicolas Le Floch, acteur et témoin du siècle, d’un poignant retour sur lui-même.

Revue de presse :

  • "Avec cette neuvième enquête du commissaire Le Floch, Parot retrouve sa verve et donne une intrigue policière de bonne tenue tout en continuant, avec le même talent de la reconstitution et les mêmes scrupules historiques, son très vivant tableau de Paris de Louis XVI. Excellent."
    La Nouvelle Revue d’Histoire
  • "Fidèle à lui-même et à son héros, l’ex-ambassadeur Jean-François Parot régale une fois encore les amoureux de Paris et de Versailles au siècle des Lumières" Pèlerin Magazine
  • "D’une belle plume classique, l’auteur mène tambour battant cette sage qui devrait, au final, compter vingt-quatre épisodes et mener le héros jusqu’à l’Empire." L’Yonne Républicaine