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PESSAN Éric

France

Cache-cache (L’école des loisirs, 2015)

© Françoise Beauguion

La trentaine d’ouvrages d’Éric Pessan – traversant les âges comme les genres littéraires – interrogent sans relâche notre rapport au monde et aux autres, les liens entre vie intime et artefacts sociaux, et la difficulté de communiquer. Dans la postface de La-Gueule-du-Loup, Éric Pessan admet écrire des romans « pour briser la malédiction », c’est-à-dire « pour que les choses ne demeurent pas non et mal dites ». Dans ce dernier roman à destination de la jeunesse, inspiré par les films d’épouvante, l’écrivain convoque les fantômes du passé et représente comme souvent des personnages qui « n’acceptent pas d’être bombardés par le réel ». Cache-cache, pièce de théâtre au programme des journées scolaires du festival, met en scène douze personnages dans une société hyper-policée – « société de l’archivage » – qui tentent d’échapper à la vidéosurveillance, à la reconnaissance faciale et à la collecte de leurs données. Pour cela, une seule solution : se rendre invisible.

Bibliographie non exhaustive

Jeunesse

  • Teenage Riot (L’école des Loisirs, 2021)
  • La-Gueule-du-Loup (L’école des Loisirs, 2021)
  • Tenir debout dans la nuit (L’école des Loisirs, 2020)
  • L’homme qui voulait rentrer chez lui (L’école des Loisirs, 2019)
  • Les Etrangers (L’école des Loisirs, 2018)
  • Dans la forêt de Hokkaido (L’école des Loisirs, 2017)
  • La plus grande peur de ma vie (L’école des Loisirs, 2017)
  • Aussi loin que possible (L’école des Loisirs, 2015)
  • Et les lumières dansaient dans le ciel (L’école des Loisirs, 2014)
  • Plus haut que les oiseaux (L’école des Loisirs, 2012)

Théâtre

  • Dino et la fin d’un monde (L’école des loisirs, 2021)
  • Pebbleboy (L’école des loisirs, 2017)
  • De si beaux uniformes (Espace 34, 2017)
  • Cache-cache (L’école des loisirs, 2015)
  • Le syndrome Shéhérazade (L’attente, 2014)
  • Dépouilles (L’attente, 2012)
  • Les inaboutis (Théâtre Ouvert, 2011)
  • La grande décharge (L’amandier, 2011)
  • Tout doit disparaître (Théâtre Ouvert, 2010)

Autres

  • La nuit du second tour (Albin Michel, 2017)
  • Un chagrin d’amour avec le monde entier vu par Sylvie Sauvageon (Chemin de fer, 2017)
  • Sang des glaciers (La Passe du vent, 2016)
  • Lettre ouverte au banquier séquestré dans ma cave (Le Réalgar, 2016)
  • Le démon avance toujours en ligne droite (Albin Michel, 2015)
  • La hante, avec Patricia Cartereau (L’atelier contemporain, 2015)
  • En voie de disparition (Al dante, 2015)
  • Parfois, je dessine dans mon carnet (L’attente, 2015)
  • La fille aux loups vu par Frédéric Khodja (Chemin de fer, 2014)
  • Muette (Albin Michel, 2013)
  • N avec Mikaël Lafontan (Les inaperçus, 2012)
  • Ôter les masques (Cécile Defaut, 2012)
  • Un matin de grand silence vu par Marc Desgrandchamps (Chemin de fer, 2010)
  • La fête immobile avec Hervé Plumet (Presque Lune, 2010)
  • Incident de personne (Albin Michel, 2010)
  • La nuit de la comète suivi de Ce matin, la lune (Cénomane, 2009)
  • Le livre parfait avec Pierrick Naud (Circa 1924, 2009)
  • L’écorce et la chair vu par Patricia Cartereau (Chemin de fer, 2008)
  • Cela n’arrivera jamais (Seuil, 2007)
  • Une très vilaine chose (Robert Laffont, 2006)
  • Sage comme une image avec Françoise Pétrovitch (Pérégrines/Le temps qu’il fait, 2006)
  • Les géocroiseurs (La différence, 2004)
  • Chambre avec gisant (La différence, 2002)
  • L’effacement du monde (La différence, 2001)
Cache-cache

Cache-cache

L’école des loisirs - 2015

Au début, il y avait des écrans et des caméras partout, à la maison, dans la rue, dans vos téléphones, et vous étiez contents. Puis les écrans ont commencé à vous épier, à enregistrer chacune de vos paroles, de vos actions, de vos traces, à interpréter votre façon de marcher, votre rythme cardiaque, à détecter la moindre intonation suspecte. Même les regards des passants sont devenus des caméras. Comment en finir avec ce système ? En devenant invisibles. Pas facile.