Que serait un voyage sans le livre qui avive et en prolonge la trace, sans le bruissement de tous ces livres que nous lûmes avant de prendre la route ? Samarcande, Trébizonde, tant de mots, dès l’enfance qui nous furent comme des portes, tant de récits, tant de légendes ! » Michel Le Bris (L’homme aux Semelles de vent, 1977) S’évader, sortir des livres et des codes, briser là nos acquis, nos savoirs, pour réapprendre peut-être le simple usage du monde : « éveil » ne se dit-il pas aussi « exil », « exode », « errance » ? On part parce que l’on veut croire qu’un regard peut triompher des bornes de la pensée. Pour la magie d’un mot. Et on vou- drait, dès lors, que chaque instant soit une ‘ première fois’ » Michel Le Bris (Pour une littérature voyageuse, ed. Complexe, 1992). Avec Olivier Truc, Olivier Weber, Laurent GAUDÉ