Tara : la dérive de l’extrême

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En septembre 2006, Tara, une goélette battant pavillon français, se laisse emprisonner par la banquise, au nord de la Sibérie. À bord, huit hommes et deux chiens qui embarquent pour un étrange voyage, la traversée de l’océan Glacial Arctique, au gré de la dérive des glaces.

Tara dans les glaces
Francis Latreille

Francis Latreille a passé plus de 4 mois à bord de Tara. Habitué du pôle Nord avec Jean-Louis Etienne ou hôte des Dogans, peuplade du grand nord Sibérien, il nous a rapporté les images exceptionnelles d’un défi maritime, humain et scientifique hors du commun.
Car un siècle après l’exploit du Fram de Nansen, l’explorateur norvégien, Tara s’est lancé dans une odyssée immobile et risquée, sans voile ni moteur. La banquise, en dérivant, a entraîné le bateau vers le pôle Nord avant de le libérer, 2600 kilomètres plus loin, entre le Groenland et le Spitzberg.
L’expédition a duré plus de 500 jours. Confronté à la puissance des éléments, au jour permanent puis à la nuit polaire, l’équipage a survécu dans des conditions extrêmes. Car le navire a offert une plate-forme unique pour les plus grands laboratoires de recherche, réunis dans le programme scientifique européen Damoclès, afin d’étudier les effets du changement climatique.
Depuis le retour de Tara et les premières conclusions des experts, un constat s’impose : « Il faut cesser de brûler notre planète. »

École de Marine Marchande